Que ressentez-vousaprès cette victoire ?
C’est difficile à expliquer. Je suis juste super contente. Super contente, fière. C’est le plus beau jour de ma vie.
Pouvez-vous décrire vote état d’esprit dans le dernier jeu du match, en particulier quand vous avez commencé par une double faute, comme sur le premier point de la partie ?
Après la première double faute sur le premier point du match, je me suis dit bon, ben c’est un bon début, on va s’amuser (rire). Quant au dernier jeu, bien sûr j’étais un peu nerveuse. Je ne cessais de me répéter personne ne t’a jamais dit que ce serait facile, tu dois te battre jusqu’au dernier point . Oui, ça a été un jeu compliqué, alors je suis super heureuse d’avoir su gérer toutes ces émotions et gagner.
La victoire est-elle plus belle parce qu’elle n’a pas été facile ?
Oui, elle n’est que plus agréable. Je pense même que j’avais besoin de défaites difficiles à avaler pour mieux me comprendre moi-même. Grâce à ces défaites, je suis une joueuse différente, une autre Aryna. Et ce soir, c’est mon meilleur match. Elle a joué un tennis incroyable. Je me suis tellement battue pour gagner… Oui, je suis très contente que le match n’ait pas été facile. J’ai vraiment apprécié cette bataille.
Vous avez failli vous séparer de votre coach Anton Dubrov ?
Je crois que c’était après Dubai (battue au deuxième tour en février dernier, ndlr). Il m’a simplement dit qu’il ne savait pas quoi faire et qu’il pensait que je devais me trouver quelqu’un d’autre pour m’aider. Mais moi, je savais qu’il n’était pas en cause, que ça venait de moi, que je devais trouver la solution. Alors je suis très contente que nous travaillions toujours ensemble. Nous avons traversé tant de choses ensemble. La victoire n’en est que plus douce en équipe.
Qu’avez-vous retenu de votre défaite en demi-finales à l’US Open en septembre ?
Qu’il fallait que je reste calme sur le court, que je ne devais pas précipiter les choses. Que je devais jouer mon jeu, rester calme et croire en moi. Et durant ces deux semaines à Melbourne, j’ai vraiment été très calme sur le court, j’ai beaucoup cru en moi, cru que mon jeu me permettrait d’avoir des chances de gagner ce tournoi.
Comment avez-vous fait pour maîtriser vos émotions ?
J’ai toujours eu cette drôle d’impression que quand on me demandait des autographes, je n’étais pas légitime, je n’étais personne, une simple joueuse. Et j’ai changé cet état d’esprit. Désormais, je me respecte plus. Je commence à comprendre que si je suis là, c’est parce que je travaille très dur et que je suis vraiment une bonne joueuse. Et simplement en étant consciente de ce que je suis une bonne joueuse, je peux gérer mes émotions et de nombreuses choses sur le court. À chaque fois que ça a été difficile sur le court, je me disais que j’étais suffisamment bonne pour gérer.
Les drapeaux bélarusses étaient interdits, est-ce que ça a changé quoi que ce soit ?
Tout le monde sait que je suis bélarusse.
Comment allez-vous fêter ce titre ?
Je vais manger une bonne pizza, bien sûr, et manger plein de bonbons! Peut-être aussi que je boirai un peu de champagne.