Beaucoup de temps d’antenne. Ce samedi, les amoureux de cyclisme auront l’occasion de suivre Milan-San Remo, la «Classicissima», en intégralité, sur Eurosport 2 et Eurosport Player. Guillaume Di Grazia et les spécialistes des classiques Jacky Durand et Steve Chainel seront aux commentaires tout au long de la journée. La prise d’antenne est programmée à 9h50 et l’arrivée est prévue entre 16h47 et 17h28 en fonction de la vitesse moyenne des plus rapides. Autant dire que les adeptes de la Petite Reine ont de quoi être ravis.
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Pas de changement majeur à signaler concernant le parcours…si ce n’est une nouvelle ville départ, à savoir Pavie (Lombardie). Pour le reste, on est sur du classique. 288 km sont au programme avec un premier tiers (quasiment) tout plat, la traditionnelle montée roulante du Passo del Turchino (2,4 km à 5,8%) vers la mi-course, et un final explosif avec les «Capi» – le Capo Mele (2 km à 3,6%), le Capo Cervo (1,3 km à 3,7%) et le Capo Berta (1,7 km à 7%) – et surtout les mythiques Cipressa (5,6 km à 4,1%) et Poggio (3,6 km à 3,7%) qui devraient encore décider du vainqueur sur la Via Roma, à San Remo.
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Généralement, Milan-San Remo est une course de fond qui se décante dans les derniers kilomètres, et le plus souvent dans le Poggio, ultime difficulté de l’épreuve. Mais cette année, on pourrait bien voir certains gros favoris se dévoiler un peu plus tôt. En effet, pour distancer son principal adversaire, à savoir Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck), Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) pourrait profiter des pentes de la Cipressa. Il faut dire que le Slovène est habitué aux numéros en solitaire, comme il l’a encore montré sur les Strade Bianche. La tâche s’annonce toutefois rude, notamment parce que l’ascension se situe à 22 km de l’arrivée et que ses concurrents pourraient avoir le temps de s’organiser dans la plaine pour lui reprendre du temps (si jamais il venait à s’extirper du peloton). Par ailleurs, pour lutter face à «MVDP» et «Pogi», les outsiders pourraient bien surprendre, en adoptant une stratégie peu habituelle. À suivre !
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Le premier «Monument» de la saison est l’une des courses les plus ouvertes du calendrier. Elle peut aussi bien convenir à un sprinteur qu’à un puncheur ou à un bon rouleur. Difficile alors de ne citer que quelques noms parmi les favoris. Mais forcément, le tenant du titre Mathieu van der Poel (Alpecin-Deceuninck) est l’un des hommes les plus attendus ce samedi. Tout comme Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), souvent actif sur la «Classicissima» mais jamais vainqueur et qui sort d’une véritable démonstration sur les Strade Bianche. Filippo Ganna (Ineos Grenadiers), deuxième l’an dernier, le lauréat de l’édition 2022 Matej Mohoric (Bahrain-Victorious), le champion d’Europe Christophe Laporte (Visma-Lease a Bike) ou encore le récent vainqueur de Milan-Turin Alberto Bettiol (EF Education-EasyPost) seront à surveiller si la course est rendue (très) difficile. En cas d’arrivée «massive», le Néerlandais Olav Kooij (Visma-Lease a Bike), le Danois Mads Pedersen (Lidl-Trek) et le Belge Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck) semblent – en tout cas sur le papier – les plus armés pour s’imposer. Mais on aurait aussi pu citer Jonathan Milan (Lidl-Trek), Biniam Girmay (Intermarché-Wanty) ou encore Laurence Pithie (Groupama-FDJ).
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Du côté des Français, derrière Christophe Laporte qui fait partie des «gros» outsiders, personne ne semble capable d’aller se mêler à la lutte pour la victoire…voire même pour le podium. Mais avec des coureurs de la trempe de Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step), vainqueur en 2019, et Benoît Cosnefroy (Decathlon AG2R La Mondiale Team), en grande forme en ce début de saison, on pourrait bien être surpris. On suivra aussi de près Axel Zingle (Cofidis) dont les caractéristiques se prêtent bien au premier «Monument» de la saison…même s’il n’a jamais été (jusqu’à présent) à son avantage sur les grandes classiques.