Alors que le compte à rebours continue de s’égrener, à J-185 de la cérémonie d’ouverture des prochains Jeux olympiques sur la Seine tant attendue – et redoutée par certains en matière de sécurité -, Emmanuel Macron a tenu à présenter ses vœux aux acteurs du sport mardi après-midi à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance), situé dans le bois de Vincennes. Une manière pour le président de la République de réaffirmer que 2024 sera «l’année de concrétisation des transformations qui ont été engagées depuis 2017 pour moderniser la France, notamment pour développer la pratique du sport et pour accompagner les résultats de nos sportifs de haut niveau et pour promouvoir l’esprit français dans le monde.»

Devant une assemblée d’un bon millier de personnes, dont 500 sportifs de haut niveau (mais pas d’Antoine Dupont, de Teddy Riner ou de Kylian Mbappé) mais aussi des acteurs du monde sportif, des scolaires ou encore des ouvriers mobilisés sur les différents chantiers olympiques, le chef de l’État a tenu à faire passer un «message de confiance et de détermination» alors que la France visera une place dans le Top 5 au classement des médailles sur le plan olympique, et dans le Top 8 pour les Paralympiques. Des objectifs élevés, dans lesquels croit fermement Emmanuel Macron. «Ce Top 5 est plus que jamais atteignable d’après certaines projections qui indiquent que la France pourrait vivre ses meilleurs Jeux depuis 1900», a-t-il affirmé, en référence au tableau virtuel Gracenote. «Je ne veux pas mettre de pression excessive, j’en ai mis à chaque fois et je continuerai d’en mettre, mais c’est une saine pression et je fais confiance à chacun.»

Loin des turpitudes de la matinée à l’Assemblée nationale et la divulgation du rapport de la commission d’enquête parlementaire consacrée aux dysfonctionnements des fédérations sportives, l’ambiance se voulait plus enjouée et bon enfant dans la Halle Maigrot de l’Insep, notamment pour la ministre Amélie Oudéa-Castera, présente aux côtés notamment de Rachida Dati, la ministre de la Culture, et de Tony Estanguet, le président de Paris 2024. Aucune référence ni message particulier du chef de l’État sur le sujet, celui-ci préférant se concentrer sur les défis qui attendent le comité d’organisation. «Le premier concerne la sécurité, avec une menace terroriste qui reste présente sur le sol français», a rappelé le président, saluant «l’engagement du ministre de l’Intérieur et sous son égide du Préfet de Police et de tous les services. 30.000 policiers et gendarmes par jour seront à pied d’œuvre pour assurer la sécurité des Jeux», en évoquant également «leur investissement massif qui sera salué, reconnu et accompagné».

Vient ensuite la question de la fluidité des transports, un défi immense «avec des segments où la pression sera forte mais nous y arriverons avec les opérateurs et les collectivités car c’est un défi à notre portée» estime le président. «Assurer une desserte de 100% des sites pour 100% des spectateurs en transports en commun propres, en prenant pleinement en compte les besoins des usagers quotidiens du réseau francilien, c’est ce que nous ferons. Pour cela, le gouvernement veillera à permettre à tous de pouvoir pleinement anticiper, bénéficier de recommandations jour par jour sur la fluidité des transports publics et des conditions d’entrée sur les différents périmètres de sécurité. Ces informations, nous les rendrons publiques dans les prochains jours, avec là aussi, un accompagnement des particuliers comme des entreprises», a-t-il ajouté. Sans oublier le défi de l’accessibilité des sites aux personnes en situation de handicap, et cette volonté forte de laisser un héritage au-delà de 2024, symbolisé par exemple par la baignabilité de la Seine et de la Marne ou encore cette envie d’une France «plus inclusive et plus sportive» dans l’avenir.