L’Udinese a fait appel de la sanction reçue mardi d’un match à jouer à huis clos pour les insultes racistes proférées par certains de ses supporters contre le gardien de but français Mike Maignan le week-end dernier.
Le club de Serie A, qui a depuis banni à vie cinq supporters, a été sanctionné après que Maignan a été la cible de ces insultes pendant la première mi-temps de la défaite 3-2 de samedi dernier contre l’AC Milan.
«Nous avons réfléchi pendant une grande partie de la journée à la question de savoir si nous allions faire appel ou non», a déclaré l’administrateur délégué de l’Udinese, Franco Collavino, dans un communiqué publié mercredi soir. «Après avoir examiné les documents, nous avons réalisé que nous devions agir pour protéger la réputation de notre club, qui est historiquement multiethnique, et les efforts que nous avons faits pour poursuivre les auteurs de ces actes», a-t-il expliqué.
Collavino a également assuré que la sanction infligée par la commission de discipline de la Ligue italienne de football était selon lui injuste en raison du petit nombre de personnes qui ont agressé Maignan, contrairement à d’autres épisodes en Italie qui ont impliqué des milliers de supporters. «Nous voulons défendre nos supporters, qui ont été injustement traités par une décision qui punit toute une base de supporters pour les actes épouvantables d’un petit nombre de personnes», a ajouté Collavino.
Samedi, ce n’était pas la première fois que Maignan était victime d’insultes raciales de la part de supporters en Italie, après avoir été pris pour cible par un fan de la Juventus Turin en septembre 2021. Dimanche, le joueur de 28 ans a pris à partie les autorités italiennes du football en affirmant: «Si vous ne faites rien, vous serez également complices».
L’Italie, pays gouverné par une coalition dirigée par le parti d’extrême droite Frères d’Italie, compte de nombreux groupes de supporters fascistes, en particulier parmi les «ultras» qui assurent l’essentiel de l’ambiance dans les stades.