HAUTS
Même si ce match nul 1-1 a tout d’un résultat banal, en réalité il est historique. D’abord pour le LOSC, puisqu’il s’agit de la première qualification du club en quart de finale d’une compétition européenne, exploit notable même s’il ne s’agit «que» de la C4. Mais surtout, ce score était la dernière pièce du puzzle démarré par le PSG une semaine plus tôt. En rejoignant le prochain tour, Lille est la troisième équipe française après Paris, et Marseille quelques minutes avant le coup d’envoi à Pierre Mauroy, à rallier les quarts d’une coupe d’Europe. Ce n’était plus arriver depuis la saison 2003/2004, et les épopées de Monaco en finale de Ligue des Champions contre Porto, qui s’était défait de Lyon en quarts. De l’OM en finale de la Coupe UEFA (ancienne Ligue Europa) face à Valence, qui avait battu Bordeaux en quarts aussi. C’est donc une première depuis 20 ans, assez rare pour le noter.
Après avoir perdu sèchement 3-0 à l’aller à domicile, les Autrichiens auraient pu se rendre à Pierre Mauroy avec le moral dans les chaussettes. Mais non. Les Blakies se sont montrés d’entrée en allant chercher les Dogues dans leur camp, et se sont procuré quelques occasions d’entrée, mettant en difficulté les Lillois. Pendant 90 minutes, ils ont regardé leur adversaire dans yeux et même après avoir concédé l’ouverture du score, ils ont réagi dans la foulée grâce à la tête rageuse de Wuthrich sur corner, déviée par Biereth à qui le but a été accordé. La remontée paraissait impossible, alors leur mission du jour est réussie, celle de ne pas perdre dans le nord de la France.
flops
Placé en pointe de l’attaque Lilloise, Yusuf Yazici a été un ton en deçà des autres ce jeudi soir. Très vite, il a manqué quelques-uns de ses contrôles et passes, comme lorsque Cabella l’a sollicité pour jouer un une-deux et qu’il a talonné dix mètres derrière lui, rendant le ballon injouable pour son coéquipier. Sans inspiration, il a même tenté un geste acrobatique à l’entrée de la surface à la 34e, en loupant le ballon et se cassant la figure au passage. Mais surtout, il a empêché la première ouverture du score des Dogues. Cabella avait trouvé la faille, mais Yazici s’est dressé sur la route du ballon et l’a dévié dans le but, en position de hors-jeu. Pas une grande soirée pour le Turc.
Avec trois buts d’avance au coup d’envoi, et en tête le match contre Brest deuxième de Ligue 1 dimanche à 13h, Lille n’avait pas fait de ce match retour contre le Sturm Graz l’une de ses priorités. Et ça s’est senti. 5 titulaires ont démarré la rencontre sur le banc, et pas des moindres. Benjamin André, Lucas Chevalier, Jonathan David, Angel Gomes, Lenny Yoro, tous étaient sur le banc, préservés pour la grosse échéance en championnat de ce week-end. Dans le jeu, les Lillois se sont contentés de conserver leur avantage, ce qui a donné un match ennuyeux, voire insipide. Même si les raisons de ce turn-over et de cette prudence sont compréhensibles, le jeu en a pris un coup.