Les remous autour du triathlon des Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août) organisé dans la Seine se poursuivent. Ce lundi, dans les colonnes du journal The Guardian , le directeur de la performance de l’équipe britannique, Mike Cavendish, explique qu’un cadre très précis va être mis en place pour empêcher toute contamination. Les triathlètes britanniques auront interdiction de toucher aux boissons ou à la nourriture après un entraînement dans les eaux fluviales de la Seine, afin d’éviter tout problème gastro-intestinal, tant qu’ils n’auront pas été «désinfectés de la tête aux pieds», selon Mike Cavendish.

«L’une des principales causes de maladie n’est pas nécessairement ce qu’on boit et avale lorsqu’on est dans l’eau, a affirmé Mike Cavendish au journal britannique. C’est lorsqu’on sort de l’eau et que les mains touchent la bouche et les yeux. Nous allons ramener leurs combinaisons de plongée à notre hôtel, où elles seront entièrement désinfectées. Et nos athlètes ne seront pas autorisés à s’approcher de leurs affaires de récupération ou de leur nourriture tant que nous ne les aurons pas complètement désinfectés.» Il a également ajouté que les combinaisons seraient désinfectées avec du Hibiscrub après chaque séance passée dans la Seine.

Le directeur de la performance a également souligné que d’autres pays envisageaient d’utiliser des médicaments pour protéger leurs athlètes. La Grande-Bretagne, de son côté, se restreindra à l’ingurgitation d’aliments et de probiotiques. «Ils doivent permettre aux intestins d’être vraiment efficaces face à la pollution», a-t-il justifié. Les probiotiques seront pris dans des yaourts, du kéfir ou dans des comprimés.

Interrogé la semaine passée, le président du comité d’organisation des JO de Paris, Tony Estanguet, s’était dit «un peu surpris» par l’étude d’une ONG s’alarmant de la qualité de l’eau du fleuve. Dans le document publié lundi 8 avril, l’ONG Surfrider Foundation mettait en garde contre l’état «alarmant» des eaux de la Seine après avoir réalisé une campagne de prélèvements sur six mois, en dehors de la période prévue pour la baignade.

L’an passé, au cours de l’épreuve test, le relais mixte avait été réduit à un duathlon en raison de la mauvaise qualité de l’eau de la Seine.