La nouvelle est partie d’une poignée de médias italiens jeudi matin, avant de prendre de l’ampleur. En fin de journée, elle est devenue officielle : Lewis Hamilton, septuple champion du monde de Formule 1, rejoindra Ferrari à l’issue de la saison 2024. Après douze saisons chez Mercedes, le pilote britannique de 39 ans prendra le baquet de Carlos Sainz pour devenir le nouveau coéquipier de Charles Leclerc.
En Angleterre, terre natale de Lewis Hamilton, la presse s’enthousiasme de ce transfert «aussi inattendu que sismique» du «plus grand pilote de l’histoire» dans «l’équipe la plus célèbre et la plus emblématique de la Formule 1», selon les mots de Sky Sports. «Il sait comment gagner des courses et des championnats, et ce sera très Schumacher-esque s’il peut aller là-bas et mener l’équipe vers de nombreuses victoires et une lutte pour le titre», note l’ancien pilote automobile Martin Brundle, très enthousiaste à propos du duo Leclerc-Hamilton, une «combinaison merveilleuse».
Brundle estime également que ce transfert est susceptible de relancer une dynamique à la fois chez Mercedes et Ferrari, mais aussi de donner un coup de fouet à la carrière du Britannique. «Je pense que c’est une excellente occasion de motiver Lewis et de lui donner de l’énergie pour cette phase de sa carrière», explique-t-il, rappelant que Lewis Hamilton «n’a pas gagné une course depuis deux ans».
Du côté de la BBC, on reste prudent quant à ce transfert qualifié de «pari». Nos confrères rappellent que Ferrari «n’a pas remporté de titre de champion du monde des pilotes depuis 2007» et que Lewis Hamilton est au courant des récents errements de l’écurie de Manarello, notamment en 2022 lorsqu’une succession d’«erreurs opérationnelles et de problèmes de fiabilités» a coûté le titre à Charles Leclerc. La BBC parle toutefois d’un «coup énorme» de Ferrari et d’un «vote de confiance pour son nouveau directeur d’équipe, Frédéric Vasseur».
En Espagne, Marca se demande s’il ne s’agit pas là du «transfert le plus important de l’histoire de la Formule 1», et évoque un «tremblement de terre comme l’arrivée de Senna chez Williams, de Schumacher chez Ferrari ou d’Alonso chez McLaren». Et nos confrères d’affirmer que «Ferrari se frotte les mains de tout ce qu’Hamilton apporte avec lui depuis 2025, sa légion de fans dans le monde entier, son profil végétalien, musical, écologique et glamour, et surtout, un pilote monumental.» Le cours de l’action Ferrari en bourse s’est d’ailleurs envolé.
Enfin, en Italie, sur les terres de la Scuderia, la Gazzetta dello Sport estime que le duo Leclerc-Hamilton promet des «étincelles» et «peut faire rêver les fans» même s’il «ne sera pas facile à gérer pour Ferrari». «D’un côté, le pilote le plus titré de l’histoire de la F1, en quête d’un huitième titre pour dépasser Michael Schumacher parmi les légendes de tous les temps. De l’autre, le jeune prédestiné, qui a grandi dans la pépinière de l’Académie Ferrari et s’est épanoui en F1 avec le rouge au corps, se réjouit le journal. Ensemble, ils représentent un mélange de talent, de vitesse, d’expérience et de charisme.»
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