HAUTS
Sélectionneur improvisé suite au licenciement surprise de Jean-Louis Gasset, Emerse Fae va bien, merci pour lui. En huitièmes, il a choisi de faire confiance à l’expérience en alignant Seri, Aurier et Gradel. En quarts de finale, il a reconduit ses anciens, mais il a su revenir sur ses choix lorsque la partie a tourné au vinaigre pour les hommes en orange. Avec une qualification en forme de miracle à la clé face au Mali (2-1 ap). Suite au carton rouge de Kossounou, la révolution a eu lieu et les décisions ont été fortes. Boly, Haller, Singo, Diakité, Adingra, tous sont entrés (pour Pépé, Aurier, Kouamé, Gradel et Seri) et ont été décisifs dans la qualification ivoirienne, les deux derniers ont même été buteurs. Le coaching est plus que gagnant, il est historique.
Le gardien des Éléphants a été leur meilleure défense. Alors que sa ligne de 4 se fait bousculer, Kossounou concède un penalty et met Yaya Fofana dans une position délicate. Lui qui a tenu la baraque, doit désormais affronter Adama «Noss» Traoré, et le portier angevin a assumé ses responsabilités. Le Malien opte pour son côté droit, et Fofana s’étire le plus loin possible pour stopper la tentative de la main gauche sur sa ligne. Grâce à lui, tout un pays peut enfin respirer après un quart d’heure cauchemardesque des Ivoriens. Durant le reste de la partie, il s’est donné jusqu’à en avoir des crampes en prolongation. Fofana a donné son corps à la patrie.
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Lassine Sinayoko a été à l’image de son tournoi : exemplaire. Auteur de trois buts depuis le début de la compétition, il est resté muet face au pays hôte. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’a pas brillé. Chaque prise de balle a représenté un véritable danger pour la défense ivoirienne, comme en attestent les très mauvaises interventions de Kossounou sur le buteur d’Auxerre. Grâce à ses dribbles, c’est lui qui a mené les attaques des Aigles, provoqué un penalty, et même un carton rouge. Le poison Sinayoko a rendu une copie parfaite. Dommage qu’Eric Chelle ait décidé de le sortir une minute avant l’égalisation ivoirienne…
flops
Bousculé par un Sinayoko en jambes, le défenseur a enchaîné les erreurs les unes après les autres. D’abord, il a joué au gardien de but en stoppant un tir de la main dans sa surface. Miraculé par la VAR, le penalty n’a pas été accordé en raison d’un hors-jeu au début de l’action. Puis, Sinayoko lui en a fait voir de toutes les couleurs, le numéro 7 craque et s’écroule dans les jambes de l’attaquant, penalty pour le Mali ! Encore une fois, il est sauvé mais par son gardien cette fois. Jamais deux sans trois … À quelques minutes de la mi-temps, Kossounou fait les frais de la perte de balle de Seri et accroche une nouvelle fois Sinayoko qui partait au but. M.Adel choisit de mettre fin au calvaire et l’expulse une bonne fois pour toutes.
En position de force, les Aigles ont été fidèles à leur jeu depuis le début de cette CAN. Trop peu efficaces, ils ont tout de même marqué, pensant tenir la qualification. Si la recette a fonctionné durant les précédentes rencontres, la Côte d’Ivoire a fait exception et le Mali s’est fait avoir à son propre jeu. Tout juste entré en jeu, Adingra passe en revue l’intégralité de la défense sur son premier ballon, et emmène le Mali dans l’enfer de la prolongation. Lorsqu’on connaît la suite de l’histoire, les Maliens peuvent avoir des regrets…