L’affiche officielle a, au fil des éditions, trouvé sa place dans le dispositif de communication des Jeux olympiques. Elle traverse les années avec plus ou moins de réussite.

Mexico 1968. Les lignes en noir et blanc, celles d’une piste, tournent autour du nom de la ville. Pedro Ramirez Vazquez, Eduardo Terrazas et Lance Wyman glissent juste un peu de couleurs pour symboliser les anneaux. L’affiche, comme les Jeux, s’incrustera.

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La série d’anneaux empilée par London 2012. Elle pourrait avoir été saisie dans un pub à une heure de pointe. Prête à donner le tournis. Celui de jours de fête.

Emil Huber saisit un athlète qui au comble de l’effort, regard fermé, corps tendu tient d’une main ferme une branche de laurier. Le fond de l’affiche des Jeux d’Amsterdam en 1928 est perturbé comme un ciel de Vincent Van Gogh à Auvers-sur-Oise.

Les anneaux juste accompagnés d’un léger reflet. Juste surmontés du titre Montréal 1976. Sobre. Classique. Souvent utilisé ensuite.

Il n’y a pas eu d’affiche pour accompagner les premières Jeux de l’ère moderne. C’est la couverture du rapport officiel qui traversera les années. Symbolique (avec l’Acropole, le stade panathénaïque, le rameau d’olivier, la date 776 avant notre ère renvoyant aux premiers Jeux olympiques antiques).

La couronne d’olivier, symbole des Jeux de l’Antiquité dans sur le fond bleu des JO d’Athènes 2004. Le symbole est fort, clair.

En 1900, c’est une escrimeuse toute de noir vêtue, portant les armes traditionnelles (fleuret, épée, sabre) qui, bien qu’aucune femme ne soit inscrite en compétition (elles n’entreront en Jeux qu’en 1924). En 1924, l’affiche de Jean Droit fige des athlètes effectuant le salut olympique.

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La première affiche « officielle » date de Stockholm en 1912. Signée Olle Hjortzberg fait, porter par des figurants, des drapeaux. La nudité des protagonistes a été l’objet de critiques.

Helsinki célèbre les JO de 1952 avec la statue de bronze du coureur finlandais Paavo Nurmi (9 médailles d’or entre 1920 et 1928, du 1.500 au 10.000 m). La statue court sur le globe.

Los Angeles 1984. Robert Rauschenberg a, dans une étoile, glissé des images. L’œil se perd. Les couleurs se disputent. Le message s’éteint.

L’affiche des Jeux de Rio de Janeiro en 2016. Le mouvement unit la nature et les athlètes. Symboles de diversité et d’harmonie.