Lundi, Île-de-France Mobilités (IDFM) a annoncé que le prix du ticket de métro ou de bus à l’unité verra son tarif doublé, atteignant les 4 euros, durant les Jeux olympiques de Paris en 2024 (26 juillet – 11 août). Une annonce contraire à la promesse initiale faite par le comité d’organisation, à savoir «un accès gratuit à l’ensemble du réseau de transport en commun pour les populations accréditées et les détenteurs de billets», comme on pouvait le lire dans le dossier de candidature.
Tony Estanguet, président de Paris 2024, a justifié ce choix au micro de RTL mercredi. «Cette promesse, ça fait déjà un petit moment qu’on l’a revue, en 2022 quand on avait fait notre réévaluation budgétaire», a expliqué Estanguet. Le triple champion olympique de canoë-kayak a rappelé que les JO sont «financés par de l’argent privé».
«Cette promesse de transports gratuits avait été collectivement réarbitrée en se disant que, vu le montant en jeu et l’impact que ça peut avoir pour le spectateur au regard du prix du séjour et de l’achat de la place, on avait décidé de ne plus offrir le ticket de transport pour essayer d’avoir un budget à l’équilibre», a poursuivi Estanguet. «Maîtriser le budget de Paris 2024, c’est vraiment l’enjeu pour nous», a-t-il ajouté.
En décembre 2022, en raison notamment de l’inflation, le budget du Cojo a augmenté de 400 millions d’euros, atteignant 4,380 milliards. Ses comptes seront détaillés lors d’un conseil d’administration programmé le 11 décembre. En janvier 2023, la maire de Paris, Anne Hidalgo, assurait que les JO 2024 coûteraient 380 millions d’euros à la capitale française.