Les entraîneurs doivent autoriser les gymnastes à boire et se rendre aux toilettes durant l’entraînement, et ils ont désormais interdiction de peser les athlètes, a annoncé mercredi la fédération britannique, pointée du doigt en 2022 pour des violences «systémiques». La British Gymnastics a dévoilé mercredi une partie des «nouvelles pratiques» mises en place pour «mieux protéger le bien-être des gymnastes», plus d’un an après les conclusions d’une enquête indépendante ayant souligné de multiples cas de maltraitance.
S’appuyant sur 400 témoignages, l’avocate Anne Whyte avait dénoncé des violences physiques et psychologiques «systémiques» dans un rapport de plus de 300 pages. Mme Whyte avait pointé une quête de médailles à tout prix qui a amené les dirigeants à de graves manquements à leurs responsabilités, notamment une forte réticence à intervenir contre des pratiques pourtant bien connues de contrôle du poids des athlètes.
D’une part, «les entraîneurs ne doivent pas peser les gymnastes», souligne mercredi la fédération. Cette pratique doit se faire sur la base du volontariat, «uniquement par des médecins ou des scientifiques du sport qualifiés», et avec «une justification claire et scientifiquement valable». D’autre part, «seules les gymnastes de plus de dix ans peuvent être pesés» dans le cadre de leur pratique, «et les données de poids doivent toujours être combinées avec une autre mesure», est-il écrit.
La British Gymnastics rappelle également le droit pour chaque gymnaste à pouvoir «boire régulièrement tout au long d’une séance ou d’une activité de gymnastique». Le rapport avait fait état d’enfants privés de nourriture et d’eau par des entraîneurs en guise de punition. À l’entraînement, les gymnastes peuvent également se rendre aux toilettes dès qu’ils le souhaitent, rappelle la fédération.