L’interminable feuilleton se poursuit. Et il n’est pas près de trouver son épilogue. Après les conclusions de l’audit sur les dysfonctionnements à la fédération française de football dévoilées par Amélie Oudéa-Castéra mercredi au ministère des sports, chaque camp réplique. Noël Le Graët, président dont la démission est souhaitée par «AOC», a fait réagir ses avocats ce jeudi matin.
Florence Hardouin, la directrice générale, a, quant à elle, fait parler sa conseillère en communication. Et les règlements de compte trouvent écho sur la place publique désormais. Pour un spectacle indigne. Chacun usant des «armes» en sa possession pour tenter de sauver ce qui peut l’être.
La «DG» de la FFF, attendue au siège de l’instance le 21 février pour un entretien préalable à un licenciement et qui a été épinglée dans le rapport pour son management et le fait de n’avoir rien dit du comportement de son supérieur depuis son arrivée à la fédération en 2013, s’estime être «la bouc émissaire» de cette affaire.
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Elle riposte avec vigueur. Dominique Rouche, sa conseillère en communication, dévoile quelques échanges entre Hardouin et Le Graët ce jeudi dans l’Équipe, en mettant en avant ce qu’elle considère comme des preuves de harcèlement moral et sexuel. «Un jour, il lui a dit : « Vous me plaisez bien dans votre petit pantalon blanc », une autre fois : « Mon médecin estime que j’irais mieux si je me tapais une grande blonde. » Un soir, alors qu’elle refusait de dîner avec lui prétextant un rendez-vous, il lui a lancé : « Faites-vous bien baiser par votre mec ! » Et ce genre de propos, il y en a pléthore. Il y a eu aussi des humiliations devant tout le monde. Un jour, il lui a lancé : « Tu m’emmerdes, grande conne ! » Il la tutoyait quand il était alcoolisé, sinon il la vouvoyait.»
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Des propos qui font écho aux conclusions de l’audit, mises en avant par la ministre des Sports mercredi. Comme évoqué dans nos colonnes, Noël Le Graët, 81 ans, isolé, ne souhaite pas démissionner sous la pression de l’exécutif et entend choisir son moment pour quitter ses fonctions. Une chose est certaine, l’image de la FFF est déplorable. Et le (pathétique) feuilleton loin d’être fini.
