Si la nouvelle n’est pas une surprise en soi, les oppositions n’ont pas manqué de s’en saisir pour dénoncer la continuité de l’action et de la politique d’Emmanuel Macron. D’après les informations du Figaro, le président de la République a confirmé Élisabeth Borne à Matignon, dans un souci de «stabilité», après des semaines d’hésitations et de tergiversations. Le tout, sur fond de rumeurs persistantes de remaniement, alors que les «cent jours», actés par le chef de l’État, viennent de prendre fin. Rapidement lundi soir, les principales figures de l’opposition ont tancé ceverso choix très politique de locataire de l’Élysée. «Pour que rien ne change, il ne faut rien changer», a ainsi brocardé l’ancienne finaliste de la présidentielle Marine Le Pen.

«Le maintien d’Élisabeth Borne à Matignon traduit la dramatique déconnexion du président de la République qui a perdu tout contact avec le peuple et condamne le pays à l’impuissance et à l’immobilisme», a également fustigé la présidente du groupe RN à l’Assemblée. Son successeur à la tête de la formation nationaliste Jordan Bardella s’est lui moqué de la décision d’Emmanuel Macron par une boutade : «On ne change pas une équipe qui perd.» Pour l’instant, aucun ténor des Républicains n’a réagi.

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De l’autre côté de l’échiquier politique, à l’extrême gauche, la chef de file des députés Insoumis Mathilde Panot a aussi tiré à boulets rouges sur l’exécutif. «Personne ne veut monter sur un bateau qui coule. La Macronie se rétrécit. Nous réussirons à tourner la page de leur monde de malheur», a-t-elle ironisé.