Basic Fit, le numéro du fitness en Europe, qui compte près de 700 salles de sport en France, va écoper d’une amende de 68.000 euros pour avoir «mal informé les consommateurs sur ses abonnements». Prononcée par la directrice départementale de la protection des populations du Nord, la sanction fait suite à une enquête menée par les agents de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (CCRF) dans le département du Nord entre mars 2022 et janvier 2023.

Les enquêteurs ont relevé plusieurs anomalies dans les salles de sport de la chaîne, en particulier un défaut d’information des consommateurs au moment de leur souscription. Les futurs clients n’avaient pas connaissance des «conditions de résiliation», pas plus que de la possibilité de «saisir un médiateur de la consommation en cas de litige». Les agents de la DGCCRF se sont également étonnés de l’absence de remise de facture, pratique contraire au Code du commerce.

Le site Internet de l’enseigne ne serait pas davantage en règle, à en croire la DGCCRF. Les pages Basic Fit basic-fit.com et webshop.basic-fit.com/fr présentent des «clauses interdites dans leurs conditions générales de ventes» notent les agents, et ne fournissent pas aux consommateurs «les informations contractuelles sur un support durable, comme cela est obligatoire dans le cadre d’un contrat conclu à distance». Quant aux avis clients recensés par Basic Fit, leur mode de collecte et de modération n’est pas précisé, ce qui les rend problématiques aux yeux du régulateur.

Le cas de Basic Fit n’est pas isolé. Les pratiques des salles de sport et de remise en forme sont depuis plusieurs années dans le viseur de la DGCCRF. Un plan de contrôle massif réalisé entre 2019 et 2020 avait mis au jour plusieurs pratiques délictueuses, à commencer par la présence de clauses illicites ou abusives dans les contrats d’abonnement et le non-respect des obligations d’information du consommateur. Environ 65 % des établissements contrôlés étaient en anomalie sur au moins un point de réglementation et une salle sur quatre se rendait coupable de pratiques commerciales trompeuses. De quoi faire redoubler de vigilance les consommateurs.