La Commission de régulation de l’Énergie (CRE) traque les mauvaises pratiques. Cette fois, elle dénonce le comportement de trois fournisseurs alternatifs, Mint Énergie, Elmy (GreenYellow) et Chez Switch (Sagiterre) qui n’ont pas respecté les règles du jeu. Ils ont bénéficié d’un tarif avantageux des prix de l’électricité, mais n’en ont pas fait profiter leurs clients, contrairement à leurs engagements.
L’année dernière, en pleine crise énergétique, le gouvernement avait demandé à ce que soient attribués 20 térawattheures supplémentaires à des fournisseurs alternatifs dans le cadre de l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (Arenh), à 42 euros du mégawattheure. Un prix qui théoriquement aurait dû profiter à leurs clients. Or il n’en a rien été. Ces 20 TWH supplémentaires «représentent un coût considérable : 7,9 milliards ont ainsi été transférés aux consommateurs, particuliers et entreprises. Notre rôle était de vérifier que les 4,9 milliards d’euros transférés aux fournisseurs alternatifs ont bien été passés aux consommateurs. La réponse est oui, sauf pour 34 millions soit 0,5% du total», explique Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE.
Cinq ou six font régulièrement l’objet de remontrances. La commission de régulation de l’énergie ne dispose pas de pouvoir de sanctions, à ce jour. Mais elle peut rendre public le nom des entreprises peu scrupuleuses.