Une ex-star des années 1990 va être fixée sur son sort ce jeudi. Comme d’autres marques phares de prêt-à-porter des dernières décennies, Kookaï a accumulé, ces dernières années, des difficultés, mettant en péril sa survie. En redressement judiciaire, six ans seulement après être passée sous pavillon australien, la marque attend le verdict de la justice, attendu ce jour.

Kookaï a pâti d’un cocktail détonnant : pandémie, inflation, hausse des coûts de production, des loyers, des salaires, concurrence de la seconde main et la fast fashion. En septembre, le tribunal de commerce de Paris a jugé que la trésorerie de la société était insuffisante pour financer le plan de continuation proposé et a ouvert la voie à son rachat. L’enseigne détient une centaine de magasins en France et est notamment présent en Espagne, en Suisse, aux États-Unis et en Australie. En 2022, le groupe affichait un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros.

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Au 15 novembre, sept candidats avaient formulé des offres, scrutées avec angoisse par les quelque 170 salariés (chiffre syndical). «Aucune (offre) n’est enthousiasmante», s’est désespéré une représentante des salariées qui a requis l’anonymat.

GD Distribution (Gérard Darel

Le Groupe Beaumanoir (Caroll, Morgan, Cache Cache, Bréal, Bonobo, etc.) a confirmé «son intérêt pour la reprise de la marque Kookaï». Dans l’offre améliorée du 15 novembre, le groupe proposait de reprendre 26 emplois et 8 magasins (Annecy, Bordeaux, Montpellier, Nancy, Reims, Tours, Neuilly et Paris) pour un montant d’environ 600.000 euros. Le groupe Antonelle-Un jour ailleurs souhaite de son côté reprendre 67 salariés, 16 boutiques et de nombreux corners, et offre un prix de cession à 300.000 euros.