Beyoncé a été plus qu’à la hauteur des attentes des 70.000 chanceux qui ont obtenu leur sésame. Twerk, feux d’artifice, paillettes et mise en scène grandiose, Queen B a régné sur le Stade de France vendredi soir. Devant un public venu de France, d’Europe et même des États-Unis, la chanteuse de 41 ans a livré une performance de plus de 2 heures 30 dans le cadre de sa tournée Renaissance World Tour. Un spectacle de diva, dans lequel la star n’a invité personne sur scène, pas même son mari Jay-Z, qui pourtant se promenait dans la fosse. Seule sa fille Blue Ivy, 11 ans à peine, a créé la surprise en montant sur scène pour danser sur le titre My Power.

Après une entrée très sobre sur Dangerously in Love, la star a rendu hommage à Tina Turner, disparue deux jours plus tôt. «Je voudrais lui faire honneur. Sans elle, je ne serais pas sur cette scène», a-t-elle déclamé. Idole absolue de Beyoncé, «la Tigresse» lui avait offert en 2008, lors des Grammy Awards, un duo mémorable sur le titre Proud Mary.

Successivement reine des abeilles, volant sur un cheval de diamants au-dessus de la foule, présentatrice de journal télévisé, sirène sortant de son coquillage ou encore déesse de science-fiction, Beyoncé a enchaîné brillamment quarante titres sans reprendre son souffle et sans play-back.

Une vingtaine de danseurs et de danseuses de toutes les tailles et de toutes les origines l’ont accompagnée dans des chorégraphies millimétrées. Parmi eux, les Twins -Larry et Laurent- des jumeaux français originaires de Sarcelles, découverts dans l’émission La France a un Incroyable Talent, les chouchous de la star sur ses tournées.

Les sept chapitres de son spectacle commençaient tous par une vidéo sur un écran -vraiment- géant, le temps pour la diva de changer de tenues, signées Paco Rabanne, Balmain, Mugler ou Courrèges. Mention spéciale pour la combinaison dorée imaginée par Loewe et son directeur artistique -Jonathan Anderson – avec des mains surréalistes.

Dans le public, beaucoup de ses amis, et pas des moindres, ont fait le déplacement à Saint-Denis. Parmi eux, Jean-Paul Gaultier s’était frayé un chemin en tribune, Pharrell Williams, Lizzo, Lenny Kravitz, The Weeknd, Selena Gomez, Megan Thee Stallion, Kylie et Kris Jenner, Natalie Portman, plus privilégiés, étaient en fosse VIP, voire sur une tribune collée à la scène, à l’instar de l’actrice française Lyna Khoudry.

Le spectacle, répété pendant des semaines dans le plus grand secret à Paris, devrait se hisser en tête de ceux qui rapportent le plus d’argent. Selon Forbes, entre 275 millions et 2,4 milliards de dollars. Le 7 février, jour de la mise en vente générale des dates parisienne et marseillaise, les 115.000 billets se sont arrachés en 46 minutes. Beyoncé enchaîne avec cinq dates à Londres et sera au stade Vélodrome le 11 juin. Sa tournée de 57 dates dans le monde se clôturera le 27 septembre aux États-Unis. Décidément Queen B runs the world.