Cinq années après des vols massifs, le Musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse récupère, lundi 18 décembre, 76 foulards Hermès sur les centaines qui lui ont été dérobés, nous apprend France Info . Les faits remontent à 2018. Lors d’une enquête menée conjointement par la police judiciaire de Mulhouse et l’Office central de lutte contre les trafics de biens culturels (OCBC), le délégué à la conservation de l’institution Jean-François Keller reconnaissait avoir effectué une partie des vols rapportait France Bleu Alsace . Il est alors mis en examen et incarcéré. Libéré en juillet 2019, il est aujourd’hui sous contrôle judiciaire, toujours selon France Info. Lors de son interrogatoire, le chargé de conservation a affirmé avoir voulu se venger de sa hiérarchie. «Il voyait partir le musée à vau-l’eau et cela le désespérait», expliquait son avocat Me Marc Staedelin, au Figaro , en 2019.
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Jean-François Keller a été accusé d’avoir volé de nombreux objets de valeur appartenant à l’établissement, parmi lesquels plus de deux cents carrés Hermès. Sans oublier deux vases Gallé, d’une valeur de 200.000 à 300.000 euros. Alors qu’il comptait les mettre en vente aux enchères à Paris, chez Sotheby’s. C’est la société, en voulant vérifier la provenance des objets, qui a contribué à l’ouverture de l’enquête.
Les pièces sont revendues en partie sur eBay, avec un compte PayPal : «Ces reventes se faisaient par eBay, de personne à personne», explique à nos confrères de France Info Hubert Percie du Sert, le patron de l’OCBC en charge de l’affaire. «On les a retrouvés en fonction des différents acheteurs qui étaient entrés en contact par eBay avec le voleur. Parfois un par un. Et puis, on en a retrouvé certains par lots. On en restituera probablement d’autres au regard des recherches qui vont se poursuivre», a-t-il précisé.
Outre les carrés Hermès, d’autres pièces, parmi lesquelles plus de 3500 livres échantillons d’une valeur inestimable, ont été subtilisées. Un inventaire géant des collections du musée, lancé en 2020, a permis de retrouver une cinquantaine de livres, dont plusieurs sur un site de petites annonces grand public.