HAUTS

Très attendu par les supporters ivoiriens, en raison notamment de son histoire tourmentée avec la sélection, le milieu d’Al-Nassr (28 ans) a frappé fort ce samedi à Abidjan. Son magnifique but d’entrée de jeu (4e) a mis les Éléphants sur de bons rails, jusqu’à leur victoire empochée avec sérénité face à la Guinée-Bissau (2-0) pour ce premier match de la CAN. L’ancien capitaine du RC Lens, disparu des radars européens cet été, a rappelé à tout le monde sa qualité de frappe et sa puissance ballon au pied, au bon souvenir du stade Bollaert. Juste techniquement et impliqué dans les tâches défensives, Fofana a livré un match plein qui augure de très bonnes choses pour la suite de la compétition. Il passe même tout proche du doublé en première période, sur un nouveau tir enroulé mais repoussé par la transversale.

Jonathan Bamba, Jérémie Boga et Jean-Philippe Krasso n’ont pas tout réussi mais leur association a fait des dégâts dans la défense bissau-guinéenne. Les deux ailiers, bien connus en Ligue 1, ont en effet multiplié les courses et les permutations pour offrir des occasions à leur attaquant de pointe Krasso. Ce dernier, après deux situations vendangées, a fait le break d’un superbe enchaînement, profitant du bon travail de Bamba à gauche. Le second buteur ivoirien, qui palliait le forfait de Sébastien Haller, a marqué des points aux yeux de Jean-Louis Gasset. Au même titre que Boga et Bamba, davantage en réussite que les entrants Karim Konaté et Nicolas Pépé.

Dans son objectif d’offrir la «meilleure CAN de l’histoire», la Côte d’Ivoire et l’organisation de la compétition n’ont pas raté le coche ce soir. Bien au contraire. Outre la victoire du pays hôte, la cérémonie d’ouverture a proposé à la planète football un spectacle réussi et haut en couleur. Les 60 000 spectateurs du stade olympique Alassane-Ouattara d’Ebimpé en ont profité avant de donner de la voix pour encourager leur équipe, du moins jusqu’à l’heure de jeu. Les Ivoiriens se réjouiront de cette première soirée, en attendant une éventuelle épopée de leur sélection.

flops

Joueur clé de la Guinée-Bissau, l’attaquant de l’Olympique Lyonnais a paradoxalement réussi sa prestation. Mais rien ne lui a réussi à l’arrivée, au grand dam des Lycaons. Se contentant de miettes en attaque, il est passé tout proche de l’égalisation à deux reprises (8e, 30e). Seul le dernier geste lui a manqué tandis que sa débauche d’énergie et sa vitesse ont toujours laissé planer une menace dans la défense ivoirienne. Et pour ne rien arranger, Mama Baldé n’a pas terminé la rencontre, visiblement touché sur le plan musculaire. Il faut maintenant espérer pour la Guinée-Bissau que ce coup dur ne soit qu’une frayeur.

En difficulté dans son duel face à Jean-Philippe Krasso, le défenseur évoluant à Dunkerque a commis l’irréparable sur le second but ivoirien. Son contrôle complètement manqué sur le centre de Bamba a profité à son adversaire, auteur d’un très joli but. Le Bissau-guinéen s’en voudra sans doute, d’autant qu’il a vécu un match très compliqué. La mobilité des Éléphants l’a souvent pris à défaut, aussi bien dans la profondeur que dans le jeu court. À l’image de son équipe, il n’a, en revanche, rien lâché et s’incline avec les honneurs.