«Les Jeux olympiques seront un moment extrêmement important pour notre pays. Ce moment important, les armées y seront, et on aura presque 20.000 hommes des armées et de l’armée de Terre déployés à ce moment-là», a-t-il déclaré lors d’un déplacement clôturant sa tournée en régions entamée à l’automne.
Ces hommes et femmes déployés pendant les JO devront «accompagner le parcours de la flamme» olympique, une partie des gardiens étant des militaires. En juillet et en août, «une partie (des militaires) sera mobilisée pour la protection, au sens large, des Jeux olympiques, en accompagnement des forces de sécurité intérieure», avec des missions Sentinelle «de contrôle général des espaces» ou pour «un certain nombre de mesures ou de missions spécifiques».
Les armées auront notamment la charge de la protection du port de départ de la cérémonie d’ouverture des JO sur la Seine, à Paris. «Ce déploiement, il est important qu’il soit anticipé», a-t-il précisé. Les armées vont créer, sur la pelouse de Reuilly, un lieu d’hébergement pour «plusieurs milliers de soldats». Le chef d’État-major de l’armée de Terre a par ailleurs évoqué les difficultés de recrutement rencontrées l’année dernière, évoquant «un trou d’air» nouveau pour l’armée française.
«Sur les 16.000 jeunes que nous recrutons chaque année, il y a une part importante qui est celle des militaires du rang (…) Cette année, 2.000 d’entre eux ne nous ont pas rejoints. Ce qui est une nouveauté. Jusqu’à présent nous étions capables de recruter en quantité et en qualité les militaires dont nous avions besoin», a-t-il indiqué.
Les explications à ce «trou d’air» peuvent être «structurelles» avec «des classes d’âge qui sont en train de diminuer» ou encore «peut-être qu’il y a un éloignement entre le mode de vie moyen et le mode de vie dans les armées». Elles peuvent aussi, selon lui, être «conjoncturelles», avec un potentiel «effet Covid», sur les adolescents confinés en 2020 et désormais en âge de s’engager, a encore détaillé M. Schill.
Mais «la tendance sur la fin de l’année se redresse», a observé M. Schill. Une campagne de recrutement visible «dans les rues» a par ailleurs été lancée. Et «au-delà de la question de l’attractivité pour ceux qui nous rejoignent, on a un enjeu à essayer de fidéliser davantage ceux qui sont dans le rang». Le général Schill a également mentionné «l’implantation, dans le Grand Est, dans les années à venir, d’une compagnie cyber», cette dimension étant «de plus en plus importante».