Adrian Mannarino, sorti vainqueur d’un troisième match en cinq sets en autant de tours à l’Open d’Australie, aux dépens de l’Américain Ben Shelton (16e) vendredi, s’est senti «bien en cannes» malgré la douzaine d’heures passée sur les courts de Melbourne.

Nouveau venu dans le top 20 (19e) à 35 ans et N.1 français, il va défier le N.1 mondial Novak Djokovic en huitièmes de finale.

«J’avais vraiment l’impression que ça pouvait encore continuer, je me sentais bien en cannes», a-t-il raconté. «Pendant les échanges, je me sentais plutôt bien. Je bougeais bien. Forcément je me suis un peu tendu vers la fin du match, mais en règle générale, je me sentais bien.»

«C’était vraiment dur physiquement. A un moment donné, j’ai réussi à débrancher mon cerveau et à ne plus penser à la douleur. J’essayais juste de courir, de ramener une balle de plus», ajoute-t-il.

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«Le fait d’être dos au mur en perdant le troisième set, ça m’a un peu relâché, rembobine Mannarino. Dans ma tête, je me suis dit T’as loupé la croquette . Je me suis dit que j’étais passé à côté de l’occas’, pour moi j’avais plus ou moins perdu le match, à ce moment-là ça me semblait trop loin de gagner les deux derniers sets.»

«Franchement, à la fin, ce qui prédominait, c’était l’envie de ne pas perdre, avoue-t-il. Quand tu perds un point, tous les gens qui hurlent, ça fait mal. J’ai pensé que si je venais à perdre ce match, ça allait être terrible. Je voulais juste éviter ça. Du coup, c’était plus du soulagement que de la joie à la fin, c’était étonnant.»

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Après quinze sets et quasi douze heures de match en cinq jours, comment envisage-t-il la journée de samedi, à la veille de son huitième de finale ?

«Quand tu joues autant, pratiquement cinq heures de tennis, je pense qu’il n’y a pas besoin de jouer beaucoup le lendemain. Si je tape un quart d’heure, juste pour me rassurer, et surtout garder de l’énergie pour le lendemain, je pense que c’est le mieux à faire», envisage Mannarino.

Quant à la perspective d’affronter Djokovic pour une place en quart de finale, on ne saura pas ce qu’il en pense : Mannarino a pour principe de ne découvrir l’identité de ses adversaires qu’au dernier moment. Aucune question n’était donc autorisée sur le sujet.