Ce samedi en 16es de finale de Coupe de France, six matches se disputaient. Les Girondins de Bordeaux, pensionnaires de Ligue 2, ont été battus par Nice (2-3). Dans les autres rencontres, Monaco, grâce à un triplé de Ben Yedder, s’est imposé à Rodez (1-3) alors que Nantes, finaliste de la dernière Coupe de France, a été surpris par Laval (Ligue 2) à domicile (0-1). À noter que les Canaris ont rendu hommage à Emiliano Sala, décédé tragiquement il y a cinq ans. Le Puy a battu Dunkerque (2-1), Valenciennes a battu le Paris FC (2-1) et Brest est venu à bout de Trélissac (1-2).
Un triplé de Wissam Ben Yedder a offert à Monaco samedi en 16e de finale de la Coupe de France une revanche sur Rodez (3-1), club de Ligue 2, qui l’avait sorti de la compétition l’an passé. Curiosité des tirages au sort, les Ruthénois n’avaient plus eu la chance d’accueillir un match de Coupe depuis 2016 dans leur petit stade Paul-Lignon, dont les travaux sur une tribune latérale en réduisent encore actuellement la capacité (3.263 spectateurs).
Leur série de 25 déplacements consécutifs ne les avait pas empêchés d’éliminer les Monégasques il y a un peu plus d’un an à Louis-II en 32e de finale (2-2, 5-4 tab) et Ben Yedder ne l’avait visiblement pas oublié. L’attaquant international français a évité toute mauvaise surprise à son équipe en signant un triplé qui confirme sa bonne dynamique hivernale, avec sept buts en quatre matches toutes compétitions confondues.
Le premier de la soirée est venu d’un pénalty indiscutable (0-1, 10e) après que son coéquipier Folarin Balogun a été fauché dans la surface par le gardien adverse Sébastien Cibois. Ben Yedder n’a eu qu’à prolonger la course du ballon dans le but vide pour le deuxième (1-2, 50e) avant de reprendre victorieusement au second poteau un bon centre de Kassoum Ouattara (1-3, 58e). Il venait alors de tuer le suspense que le RAF (Rodez Aveyron Football) avait relancé grâce à l’égalisation de Stone Mambo, de la tête, sur un coup-franc d’Antoine Valerio (1-1, 21e).
L’entraîneur aveyronnais Didier Santini avait assuré dans la semaine que le match le plus important de son équipe, 7e de L2, était celui à venir à Guingamp mardi et ça n’a pas forcément sauté aux yeux en termes d’engagement. En difficulté sur chaque coup de pied arrêté ou presque, l’ASM aura douté une mi-temps, dans la foulée de sa défaite à domicile contre Reims (3-1) la semaine dernière en championnat, qui l’a fait chuter du podium.
Face à un Nantes trop maladroit devant le but, Laval a réalisé le coup parfait en portant l’estocade à l’heure de jeu (1-0) et en se qualifiant pour les 8e de finale de la Coupe de France, samedi au Stade de La Beaujoire. Quatrièmes et surtout meilleure défense de Ligue 2, les Tango enfoncent un peu plus des Canaris qui ont perdu cinq de leurs six dernières rencontres.
Comme souvent, ils n’ont pas démérité mais ont laissé filer les occasions et cédé sur un long centre aveugle de Thibaut Vargas sur lequel Alban Lafont a été quelques centimètres trop court, laissant Malik Tchokounté reprendre dans le but vide (0-1, 60e). Trois minutes plus tôt, l’arbitre Rudy Buquet avait refusé de siffler un penalty pour les locaux alors que Matthis Abline semblait bel et bien avoir été accroché par le gardien Maxime Hautbois, qu’il venait de dribbler (57e). Mais le FCN ne peut s’en prendre qu’à lui-même.
Que ce soit sur un retourné de Tino Kadewere au-dessus (20e), une frappe sans contrôle trop croisée d’Abline (23e), un tir qui s’est envolé de Florent Mollet à l’entrée de la surface (48e), ou deux tentatives de Moussa Sissoko hors-cadre en quelques secondes (51e, 52e), jamais les Nantais n’auraient dû être à 0-0 au moment du but décisif. La même maladresse a imprégné les efforts des Jaunes pour revenir avant que Hautbois, par deux parades-réflexes devant Eray Cömert à la 90e, ne brise leurs derniers espoirs de sauver une saison partie pour être très laborieuse.
Nice, percutant pendant une heure, a composté son billet pour les huitièmes de finale de la Coupe de France en s’imposant finalement dans la douleur samedi à Bordeaux (3-2) qui a montré de belles ressources pour le reste de sa saison. L’écart d’une division entre ces deux historiques du foot français, acteurs d’une des plus belles finales de l’épreuve en 1952 (5-3 pour les Aiglons), a bien été perceptible entre un Gym, dauphin du Paris SG en L1, et des Girondins, qui se battent cette saison en L2 pour ne pas vivre une deuxième descente en trois ans.
Pendant une heure, les hommes de Francesco Farioli ont parfaitement maîtrisé ce déplacement électrique avant le coup d’envoi suite à des échauffourées entre supporters, histoire de se réchauffer vu la fraîcheur ambiante. Mais la dernière demi-heure, exclusivement bordelaise, a rappelé que les Niçois tournent un peu moins bien ces derniers temps et que les hommes d’Albert Riera valent sûrement mieux que leur 15e place actuelle, avec deux réceptions cruciales à venir contre Valenciennes et Angers.
Le manque de réalisme des visiteurs, ou du moins leur faculté à faire briller le portier local Johnsson (13, 14) quand ce n’est pas la barre qui sauvait le Suédois sur une première frappe de Guessand (17), a retardé l’évidence. Guessand s’est bien rattrapé en ouvrant le score (35) suite à un deuxième ballon après un coup-franc renvoyé et un début de cafouillage, en s’y prenant en deux temps. Ce match bonus pour l’un, juste une étape pour l’autre dans une saison qui pourrait s’avérer très belle si sa solidité demeure, aurait pu être plié à la reprise quand M. Leonard a donné un penalty somme toute généreux à Cho pour une poussette de Nsimba. Sanson a doublé la mise (47) et, au vu de la mainmise des siens, avec encore un poteau trouvé par Cho (54), on semblait être parti pour un cavalier seul.
Sauf que ces Girondins n’ont pas lâché l’affaire malgré leurs difficultés récurrentes à se trouver dans le tiers adverse. Et sur un rare débordement d’Elis suivi d’un centre, Livolant ajustait la reprise de l’espoir (59), douché la minute suivante par une montée rageuse de Lotomba, conclue avec un contre plein de chance au passage par Sanson (1-3, 60). Le sang frais injecté de part et d’autre a alors souri aux Aquitains, plus volontaires et la différence supposée de niveau s’est effacée pour une attaque défense façon hand.
A ce petit jeu, Bordeaux a trouvé une ouverture par Weissbeck avec une frappe des 20 mètres se logeant dans le soupirail du portier azuréen (76) pour le plus grand bonheur des 22.000 spectateurs, rassurés peu après par une parade de Johnsson devant Guessand. Sauf que cette nouvelle réduction du score n’a pas eu d’écho dans un dernier quart d’heure où la muraille articulée autour de Dante a parfaitement su gérer les velléités girondines, qui se sont un peu épuisées dans un jeu brouillon avec un peu trop d’approximations.