Le nombre de créations d’entreprises a baissé de 1% en 2023 en France, a annoncé vendredi l’Insee, en raison d’une baisse des créations d’entreprises classiques et de sociétés et malgré une hausse des créations de micro-entreprises. Au total, 1,051 million d’entreprises ont été créées – soit environ 10.000 de moins que pendant l’année 2022 record – dont 667.000 par des micro-entrepreneurs, selon un communiqué.

«Avec plus d’un million d’entreprises créées en 2023, le niveau des créations d’entreprises demeure néanmoins élevé», remarque l’Institut national de la statistique et des études économiques. La baisse vient d’un recul des créations de sociétés (-7,9% à 270.000) et des entreprises individuelles classiques (-6,2% à 114.000), alors que les fondations de micro-entreprises augmentent de 3,1%. Celles-ci ont représenté, en 2023, plus de 63% des créations d’entreprises.

En décembre, l’indicateur a rebasculé dans le rouge, les créations d’entreprises reculant de 1,6% sur un mois, du fait d’une nette baisse des créations d’entreprises classiques alors que les immatriculations de micro-entreprises sont stables. Les créations d’entreprises avaient progressé de 0,6% en novembre, mieux qu’initialement annoncé.

Dans le détail, en 2023, le nombre de créations d’entreprises dans le secteur de la construction et de l’industrie manufacturière a reculé, de même que pour le secteur des activités immobilières. En revanche, le nombre progresse dans les catégories «transports et entreposage» ainsi que «hébergement et restauration», ainsi que dans le domaine de l’information et de la communication.

Comme chaque mois de 2023, l’Insee prévient que «les évolutions des créations d’entreprises enregistrées depuis le début de l’année 2023 doivent être interprétées avec une grande prudence», en raison de la mise en place du guichet électronique, «un changement important» qui «fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises». «Toutefois, l’effet de ce changement sur la mesure du volume annuel des créations d’entreprises est globalement limité», indique l’institut.