HAUTS
L’entraîneur Ruud van Nistelrooy peut remercier ses pistons, auteurs d’une grande prestation. Si les joueurs du PSV n’ont pas dominé la rencontre, ils ont néanmoins su se montrer efficaces sur presque toutes leurs opportunités offensives – à l’inverse de l’AS Monaco. Cette production offensive, presque létale, est expliquée par les formidables performances du côté droit avec le trio Mwene-Sangaré-Saibari omniprésent sur la plupart des actions dangereuses du PSV. De l’autre côté, Joey Veerman et Cody Gakpo ont su profiter sur leur flanc gauche des nombreuses pertes de balle monégasques. Chacune des trois réalisations hollandaises est d’ailleurs l’œuvre d’un centre ou d’un débordement sur les côtés.
Alors que son équipe peinait à se montre dangereuse devant les cages, les changements effectués par l’entraîneur Philippe Clément se sont avérés plutôt bons malgré le résultat final. Entré en jeu Caio Henrique (53e) s’est montré omniprésent dans le jeu, se chargeant de titrer le corner qui amène l’égalisation de Maripan (58e). Même constat pour Gelson Martins (68e), passeur décisif pour Wissam Ben Yedder (70e) quelques secondes après avoir foulé la pelouse. Également remplaçants au début de la rencontre, Krépin Diatta (53e) et Beel Embolo (46e) ont dynamisé la production offensive monégasque en se créant de vraies occasions franches.
Du côté du PSV, il faut noter la très bonne entrée d’Erick Gutierrez, auteur de l’égalisation décisive (88e) sur une action amenée par le jeune Johan Bakayoko, également entrée en jeu, qui a permis aux joueurs d’Eindhoven de filer en prolongation.
FLOPS
L’AS Monaco perd sa qualification en grande partie sur ses multiples mésententes défensives. Sur l’ouverture du score, le PSV a profité des énormes espaces laissées par Monaco sur leur côté droit pour parfaitement trouver Joey Veerman à l’entrée de la surface, libre de tout marquage. L’égalisation de Gutierrez est également due à un mauvais placement de la défense sur le centreur Bakayoko et un mauvais marquage sur le Mexicain. Et enfin, le dernier buteur Luuk de Jong a été complètement oublié au second poteau, permettant de croiser sa tête et d’offrir la qualification aux Néerlandais. Sur l’ensemble des trois buts d’Eindhoven, la défense monégasque est coupable.
Comment Monaco a-t-il réussi à perdre ce match ? C’est la question qui brûle toutes les lèvres monégasques ce soir. Avec 28 frappes en 120 minutes et une possession de 53%, les joueurs du Rocher ont manqué de variété dans leur animation, souffrant d’une stérilité offensive criante. Ils ont touché le poteau par deux fois et ont plus d’une fois loupé leurs derniers gestes. Les joueurs de Philippe Clément ont eu les occasions pour prendre les rênes de la rencontre, sans jamais réellement inquiétés Walter Benitez, le gardien du PSV. Seulement sept frappes cadrées, un faible ratio largement expliqué par les déchets et autres erreurs de Kevin Volland (34e), Alexander Golovin (8e) ou encore Wissam Ben Yedder (1ère, 45e).