Quelques jours après le début de l’invasion russe en Ukraine en février 2022, Yastremska, désormais 93e mondiale, a atteint la finale du tournoi de Lyon, avant de rester en France où elle a fréquenté plusieurs centres d’entraînement, contrainte à un exil forcé.
«Lyon, ça a été mon premier tournoi après que la guerre a éclaté. Je ne m’étais pas entraînée avant. On avait autre chose à penser. Quand on est arrivé en France avec ma soeur (Ivanna), on nous a accueillis très chaleureusement, se souvient-elle. J’étais bouleversée et je ne sais pas comment j’ai fait pour jouer comme ça et atteindre la finale» lâchait-elle après sa victoire.
Depuis, l’Ukrainienne âgée de 23 ans a posé plusieurs fois ses valises, la dernière en date à Cagnes-sur-Mer, avec sa mère. Sur la Côte d’Azur, elle bénéficie d’un duo d’entraîneurs composé du Français Emmanuel Heussner et du Letton Marcis Garuts. Son père multiplie quant à lui les allers-retours avec l’Ukraine, tout comme sa soeur et sa grand-mère.
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«J’aime la France. Les conditions d’entraînement sont agréables… Mais je préfère quand même mon pays. J’aimerais pouvoir y retourner plus souvent, souffle la native d’Odessa. J’essaie toujours d’écrire quelque chose pour l’Ukraine, ou à propos de l’Ukraine. J’en fais ma mission: si j’ai des bons résultats, essayer de montrer à l’Ukraine que j’en suis très fière», explique encore Yastremska.