«C’est vrai que je pourrais dire une personne comme Nikola Karabatic mais j’ai envie de changer mon fusil d’épaule», souffle Jackson Richardson qui a rempli cette mission à Athènes en 2004. «Ce n’est pas parce qu’il ne le mérite pas, au contraire. J’ai envie que ce soit une fille de l’équipe de France de hand», sacrée championne du monde en 2023 et médaillée d’or aux derniers Jeux de Tokyo, a-t-il ajouté, en marge du festival Canneseries, où il est venu présenter la série documentaire «Handball: une histoire de familles».
Chez les hommes, il verrait bien le nageur «Flo(rent) Manaudou ou le perchiste Renaud Lavillenie», qui ont tout deux décroché l’or à Londres en 2012. Le double champion du monde, médaillé de bronze à Barcelone en 92, garde lui un souvenir «grandiose» des Jeux d’Athènes, où il avait défilé en tête de la délégation française après avoir redouté ce moment «unique».
«A 100 jours de la compétition, l’ancien judoka David Douillet, porte-drapeau à Sydney en 2000, m’a dit: «Tu vas vivre quelque chose de magique» s’est souvenu l’emblème de la génération des «Barjots». «Après, l’ancien ministre des Sports, Guy Drut, grand champion olympique (du 110 mètres haies en 1976) m’a dit: «T’as de la chance. Moi, mon rêve, ça aurait été d’être porte-drapeau» « et cela »a encore amplifié la pression», a-t-il poursuivi.
Cette année, pour la première fois, les quatre porte-drapeau des équipes olympiques et paralympiques seront élus par leurs pairs. Les fédérations pourront présenter chacune un candidat et une candidate. Le vote sera ensuite réalisé avec l’intégralité des athlètes de la délégation française. Les noms des quatre élus devraient être dévoilés mi-juillet. La cérémonie d’ouverture aura lieu le 26 juillet.