«S’il y a un coupable, il doit payer» a déclaré mercredi le président des arbitres espagnols, Luis Medina Cantalejo, à propos de l’enquête sur le scandale arbitral mettant en cause le FC Barcelone, surnommé «affaire Negreira» du nom de l’ancien arbitre au centre du scandale. «Nous voulons que cette affaire soit résolue le plus rapidement possible et que le coupable paie, qu’il s’agisse de la famille Negreira, du Barça ou de n’importe qui d’autre», a lancé Medina Cantalejo, président de la Commission technique des arbitres (CTA), lors d’une conférence de presse mercredi.
«Et s’il y a quelqu’un d’autre et que le juge a les noms et prénoms des arbitres ayant été impliqués dans cette affaire, qu’il les fasse payer au maximum de ce que la justice prévoit», a-t-il ajouté. Le FC Barcelone, son actuel président Joan Laporta et ses deux prédécesseurs, Sandro Rosell et Josep Maria Bartomeu, ont été inculpés en raison de paiements présumés à des sociétés appartenant à Jose Maria Enriquez Negreira.
Selon l’accusation, le club catalan a versé au total plus de 7,3 millions d’euros à Negreira entre 2001 et 2018. Ces paiements, effectués via l’entreprise Dasnil 95 appartenant à l’ancien arbitre, ont pris fin quand ce dernier a quitté son poste de N.2 de l’arbitrage espagnol. Baptisé «affaire Negreira», ce scandale empoisonne depuis des mois la vie du Barça, qui nie toute irrégularité et affirme que ces paiements étaient destinés à des consultations sur l’arbitrage.
«Je n’ai jamais eu le sentiment que les arbitres nous aient avantagés. Jamais», a notamment affirmé l’entraîneur catalan Xavi Hernandez, sur le terrain à cette époque. Son président Joan Laporta s’est dit en octobre convaincu que l’affaire «se terminera par une relaxe» et dénonce «une campagne orchestrée pour déstabiliser le Barça».