Il veut passer à l’étape supérieure. Présent ce jeudi à Montpellier pour participer à la cinquième journée de manifestation contre la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon a appelé les opposants au texte à se projeter sur le prochain rendez-vous, prévu dans presque trois semaines. Comme les syndicats, qui comptent «durcir le mouvement», l’Insoumis considère que la nouvelle journée de mobilisation devra constituer le point d’orgue de la lutte. «Le 7 mars, on bloque tout, tout doit s’arrêter partout», a-t-il lancé, estimant que si les manifestations avaient «été très efficaces pour mobiliser», elles avaient néanmoins «atteint leurs limites». La contestation devrait d’ailleurs continuer à s’étioler numériquement ce jeudi, notamment dans un contexte de vacances scolaires.
«On a le temps de se préparer et de faire les choses sérieusement», a voulu croire l’Insoumis, sans dire un mot des tensions internes qui émaillent actuellement son mouvement. Jean-Luc Mélenchon en a en revanche profité pour épingler Emmanuel Macron, «plus absent que jamais», et qui «ne réalise pas l’état de tensions du pays». «Il n’entend rien, ne comprend rien», a fustigé l’ex-troisième homme de la présidentielle. De son côté, le chef de l’État estime en petit comité que «les oppositions n’ont plus de boussole et sont totalement perdues». «Le peuple français a une boussole, il veut que les efforts soient récompensés par des progrès pour tout le monde, et pas par des reculs sociaux», a répliqué Jean-Luc Mélenchon.
«Nous avons besoin que, par une action déterminée aujourd’hui, mais surtout celle du 7 mars, il lui soit donné la leçon qu’il doit recevoir», a-t-il insisté. Sur Sud Radio jeudi matin, son collègue François Ruffin considérait lui aussi que «l’épreuve de vérité» sera «dans la rue le 7 mars». «C’est le moment où on met la France à l’arrêt et où on doit arrêter Macron», a-t-il lui aussi affirmé.
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