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Le New York Times a déclaré vendredi au sénateur républicain de Floride Marco Rubio que son interrogatoire sur la façon dont la publication traitait les documents divulgués sur les violations des droits de l’homme en Chine était « imprudent et erroné. »
« Nous voulons préciser que vos demandes ne sont pas seulement antithétiques à une presse libre, elles peuvent en fait mettre des vies en danger », a déclaré la vice-présidente des communications Danielle Rhoades Ha dans une lettre à Rubio obtenue par Fox News.
Le sénateur Marco Rubio, un républicain de Floride, se rend à une réunion du caucus républicain du Sénat au Capitole des États-Unis à Washington (Stefani Reynolds / Bloomberg via)
Les commentaires du Times surviennent un jour après que Rubio a envoyé une deuxième lettre à la publication pour s’enquérir de sa décision de « retenir » des documents qui liaient directement le président chinois Xi Jinping au génocide en cours contre les populations ouïghours au Xinjiang.
RUBIO EXIGE DES RÉPONSES DU NEW YORK TIMES SUR LA « DISSIMULATION » DU GÉNOCIDE OUÏGHOUR
Rubio s’est demandé pourquoi le New York Times avait choisi de ne pas publier publiquement les 403 pages de documents divulgués dont il a fait état pour la première fois en 2019.
En outre, le sénateur a posé des questions spécifiques sur la décision de ne pas rendre compte d’un discours « secret » prononcé par Xi qui le liait directement aux atrocités commises contre les minorités ethniques musulmanes.
Le Times a repoussé la question et a déclaré qu’elle « non seulement brisait l’histoire des discours secrets de Xi Jinping, mais donnait au public un portrait complet et complet de la détention systématique et des abus des Ouïghours en Chine. »
« Votre demande que nous publiions tous les documents sources sous-jacents que nous avons obtenus dans notre enquête, et votre allégation selon laquelle le Times retient des informations critiques, est imprudente et erronée », a déclaré Rhoades Ha.
Des manifestants d’Ethnie ouïghoure participent à une manifestation contre la Chine, à Istanbul, en Turquie, le 1er octobre 2021. (REUTERS/ Dilara Senkaya)
Dans une interview accordée à Fox News jeudi, Rubio a exprimé sa préoccupation que les documents pourraient montrer des faits dommageables supplémentaires liés aux violations des droits de l’homme.
« Ma crainte est, aussi dommageable que cette révélation ait été pour le Parti communiste chinois, qu’après tout ce temps, il y ait des choses supplémentaires qui soient dommageables », a déclaré Rubio. Il s’est en outre demandé si les documents « pourraient même impliquer que nos dirigeants politiques sont au courant de ce qui se passe là-bas depuis un certain temps et ont pris des dispositions pour ne pas en discuter. »
Rubio a également demandé à la publication si elle avait été en contact avec le Parti communiste chinois.
Le sénateur de Floride a repoussé les commentaires du Times et a déclaré: « Laissez le soin au New York Timesde suggérer que quiconque remet en question son reportage est un danger pour la presse libre.
« Le vrai danger pour la presse libre est que le New York Times continue d’esquiver les questions fondamentales sur la question de savoir s’il a eu des conversations avec le Parti communiste chinois sur la censure de ses journalistes et la rétention de documents concernant le rôle de Xi Jinping dans le génocide », a-t-il déclaré dans une déclaration à Fox News.
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Rhoades Ha a soutenu la décision du Times de ne pas publier tous les documents par mesure de précaution pour protéger ses sources et ses journalistes.
« Notre travail consistait à vérifier et à révéler le contenu de ces documents, ce que nous avons fait dans une série d’histoires révélant comment les directives personnelles de Xi Jinping ont conduit à la détention massive d’Ouïghours », a-t-elle déclaré. « Nous vous exhortons, ainsi que toute autre personne induite en erreur par vos commentaires précédents, à lire cette enquête. »
