Le prix Landerneau du polar a été remis mardi à la romancière Louise Mey pour Petite Sale, un livre inspiré d’un fait divers des années 1960. Elle succède à Hugues Pagan, lauréat l’an dernier pour Le Carré des indigents (Rivages Noir). Paru en janvier aux éditions Le Masque, Petite Sale raconte la disparition d’une fillette dans un village de l’Aisne en 1969. «Un excellent roman qui traite, à nouveau mais différemment, des femmes qu’on ne voit pas», a écrit le jury dans un communiqué.

Louise Mey s’est inspirée de l’histoire Sophie Duguet, une petite fille de trois ans enlevée en octobre 1969 à Saint-Bandry et finalement libérée contre une rançon huit jours plus tard, après avoir été bien traitée. L’affaire avait attiré l’attention des médias, la victime étant la petite-fille d’un très riche propriétaire terrien. Le ravisseur, quant à lui, était un garagiste endetté, évadé de prison, qui s’attira la sympathie d’une partie de l’opinion.

Depuis 2012, le prix Landerneau Polar récompense un roman de genre (noir, policier, suspense, thriller…) francophone, paru depuis janvier. Petite Sale a été retenu parmi cinq titres sélectionnés par les 8 libraires des Espaces Culturels Leclerc composant le jury, présidé cette année par Fabien Nury, scénariste de bande dessinée passé à la réalisation, en 2021, avec le feuilleton Paris Police 1905 diffusé sur Canal . Le prix Landerneau du polar est doté de 6000 euros et d’une campagne promotionnelle dans les librairies de cette enseigne.