Le groupe Renault a publié vendredi une perte nette d’1,6 milliards d’euros au premier semestre liée à la cession de ses activités en Russie. De meilleures marges sur ses ventes n’ont pas compensé la charge de 2,3 milliards liée à la cession de ses activités industrielles en Russie, où le groupe dominait le marché avec la marque Lada.
Hors Russie, le résultat net des activités poursuivies est de 657 millions d’euros sur le semestre. Malgré des volumes de ventes en baisse de 12% (hors Russie), le chiffre d’affaires est resté stable ( 0,3%) à 21,1 milliards d’euros.
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Le groupe a amélioré ses marges en vendant des véhicules plus chers et mieux équipés, avec moins de ristournes, affichant 4,7% de marge opérationnelle hors Russie. Renault a ainsi légèrement relevé ses prévisions pour l’année 2022, visant une marge opérationnelle de 5%, conforme à ses objectifs de long terme.
Le groupe a confirmé que la crise des semi-conducteurs aurait un impact estimé à 300.000 véhicules sur sa production de l’année 2022. La hausse du prix des matières premières a pesé dans les comptes à hauteur de 797 millions d’euros.
Le cours en Bourse de Renault grimpait de plus de 6% vendredi après la publication des résultats du groupe automobile, amputé de ses activités russes mais qui a profité d’une hausse globale des prix des voitures pour améliorer sa rentabilité et se montre optimiste pour l’année.
À la Bourse de Paris, le titre montait de 6,58% vers 9H30, la valeur de l’action atteignant 29,15 euros. Le constructeur automobile a néanmoins publié vendredi une perte nette d’1,6 milliards d’euros pour le premier semestre, contre 368 millions d’euros de bénéfice net sur la même période en 2021.
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