Au siège de Vivendi, on assure que la nouvelle n’a rien de surprenant. Ce jeudi soir, l’opérateur boursier Euronext a annoncé le départ le 16 juin prochain de Vivendi du CAC40, après vingt-quatre ans de présence sur l’indice phare de la Bourse de Paris. « Arnaud de Puyfontaine et moi savions pertinemment que le spin off d’Universal Music Group (UMG) (en septembre 2021, NDLR) nous mettrait dans cette position», commente auprès du Figaro Yannick Bolloré, président du conseil de surveillance du géant des médias et de la communication (Canal , Havas, Prisma Media…).

Depuis la scission d’UMG, coté à Amsterdam, la place de Vivendi au sein de l’indice était en effet fragilisée. Sa capitalisation avait fondu de 35 milliards d’euros à moins de 10 milliards dans les mois qui avaient suivi l’opération. «Nous sommes néanmoins très heureux de cette opération créatrice de valeur pour toutes les parties prenantes, et de rester dans l’indice CAC40 ESG (créé en mars 2021, NDLR)», abonde-t-il.

Aujourd’hui, la valorisation de Vivendi en Bourse atteint les 9,19 milliards d’euros. Depuis le 23 mai dernier et la cession de nombreux titres par Vincent Bolloré (via Compagnie de Cornouaille), elle a baissé de près de 15%. Mais ces mouvements n’ont pas été pris ont compte dans l’analyse du conseil scientifique indépendant d’Euronext, qui s’est terminée mi-mai.

Désormais, au-delà de l’indice du CAC40 ESG, le groupe reste également coté sur Euro Stoxx Media et Euro Stoxx 50.

Vivendi attend avec impatience la décision de la Commission européenne concernant son OPA sur Lagardère (Hachette, Europe 1, Le Journal du dimanche, Paris Match, travel retail…) qui doit intervenir avant le 14 juin. «Nous sommes concentrés actuellement à la finalisation de notre opération avec le groupe Lagardère qui nous fera changer de dimension si elle était confirmée par Bruxelles», explique Yannick Bolloré.