Il n’y aura pas de consigne pour le recyclage des bouteilles en plastique usagées, a tranché mercredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu lors des assises des déchets à Nantes.
«Nous devons être inflexibles sur les objectifs, tout en étant souples sur les moyens pour y parvenir», a affirmé le ministre, qui souhaite activer «d’autres leviers, recommandés par l’Ademe» (Agence de la transition écologique) afin de dynamiser la collecte de tous les emballages plastiques.
Parmi eux, le renforcement du tri dans les rues et les établissements recevant du public, ainsi que la simplification des consignes de tri des emballages. La consigne des bouteilles en plastique «ne rencontre pas la pleine adhésion dont nous avons besoin aujourd’hui», a constaté Christophe Béchu.
Depuis le vote de la loi sur l’économie circulaire il y a deux ans, et surtout depuis l’ouverture d’une concertation sur la consigne en janvier, une bataille rangée opposait industriels des boissons et du recyclage aux collectivités locales gestionnaires des centres de tri des déchets autour de la propriété des bouteilles usagées.
Au début du mois de juin, Paris avait été épinglé par Bruxelles pour ses performances insuffisantes en matière de gestion des déchets ménagers, surtout en matière d’emballages plastiques. Environ 22% des emballages plastiques sont collectés et recyclés en France, avec un taux de collecte des bouteilles qui plafonne à 62%, selon le ministre.
Ce chiffre «reflète des disparités énormes d’une région à l’autre», a expliqué le ministre lors d’un point presse, avec «des intercommunalités à 90% et d’autres à moins de 30%». Un système de bonus-malus qui récompensera les collectivités les plus performantes sera mis en place, a affirmé le ministre.