Avertissement au Père Noël : 17% des jouets contrôlés par la DGCCRF en 2022 étaient non conformes et dangereux, ce qui a mené à la destruction de 120.000 d’entre eux, a révélé vendredi son bilan annuel. Accès aux piles non sécurisé, intensité des LED, inflammabilité des déguisements et risques d’étouffement avec le rembourrage d’une peluche : pour le cabinet de la ministre déléguée chargée du Commerce Olivia Grégoire, il n’est «pas négociable de jouer avec la sécurité des jouets». La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) effectue ainsi chaque année des contrôles ciblés.

En 2022, 2200 professionnels – dont 140 sites internet et places de marché – ont été contrôlés et un tiers était «en anomalie», a indiqué vendredi une porte-parole de la DGCCRF à la presse. Ce niveau particulièrement élevé est dû à un ciblage en amont des contrôles par le biais de signalements divers. Les niveaux de contrôle pour 2023 sont sensiblement les mêmes, a-t-elle ajouté. Ses agents ont «prélevé 670 jouets» après un premier examen visuel «qui donne des premiers indices de non-conformité ou de dangerosité». Les jouets sont ensuite envoyés en laboratoire pour une analyse plus fine et les stocks peuvent être saisis dans l’attente du résultat.

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Ces prélèvements ont lieu sur toute la chaîne, du fabricant – pour un contrôle avant la mise sur le marché – à la distribution, pour rattraper d’éventuelles anomalies. Le taux de non-conformité global (17%) monte à 41% pour les jouets prélevés sur les places de marché en ligne. En cas de non-conformité, le jouet peut faire l’objet d’une procédure de retrait – communiquée sur le site gouvernemental Rappel Conso -, mais le fabricant peut aussi le remettre aux normes avant sa mise sur le marché. La DGCCRF est particulièrement attentive aux petits éléments détachables sur les jeux à pile ou encore les porte-clés, mais elle pousse son analyse jusqu’à mesurer les risques de la pâte à modeler, de la peinture à doigts ou «la longueur des cordons» des déguisements pour éviter les risques de strangulation.