Le symbole est fort. Dix ans après avoir pris les rênes de Microsoft, Satya Nadella voit tous les fruits de sa stratégie se matérialiser en un chiffre : 3000 milliards de dollars. C’est le montant de capitalisation boursière, dépassée pour la première fois à New York par l’entreprise américaine pendant la séance de mercredi, soit plus de 404 dollars par action. Seule une société avait réalisé cet exploit avant elle : Apple.

Devenu un géant diversifié des technologies, Microsoft profite son investissement dans OpenAI. En misant tôt plus de 10 milliards de dollars dans la maison mère de ChatGPT, il s’est assuré une avance technologique qui lui a permis de déployer de l’IA générative dans toutes ses solutions et produits à destination des entreprises et des particuliers. En janvier, Microsoft a lancé des abonnements mensuels de 20 à 30 dollars pour les petites entreprises, les free-lances et le grand public, ouvrant l’accès à une suite Office dopée à l’IA générative.

Mais le boom de ces technologies, très gourmandes en puissance de calcul, a surtout pour l’instant permis de tirer la croissance de sa division cloud, Azure devenue le plus puissant moteur de sa croissance. Au premier trimestre (entre juillet et septembre 2023), l’activité cloud représentait 56 % des ventes de l’éditeur. Les investisseurs espèrent lire dans les résultats du deuxième trimestre de son exercice, qu’il présentera le 30 janvier prochain, un nouveau bond en avant de la croissance de ses revenus portée par cette nouvelle vague.

L’an dernier, Microsoft a aussi obtenu le feu vert pour la plus grosse acquisition de son histoire, dans le secteur du jeu vidéo avec Activision (éditeur de Call of Duty, World of Warcraft, Candy Crush). Un rachat à 75 milliards de dollars dont il compte bien récolter également de juteux et nombreux fruits.