Fini la carte papier impossible à replier. L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) lance ce mercredi 15 mai sa toute nouvelle application pour smartphone, baptisée «Cartes IGN». Directement sur son téléphone, l’utilisateur retrouvera les habituelles courbes de relief mais aussi les symboles coutumiers des randonneurs : verts pour désigner les forêts, les ronds bleus pour indiquer les sources, les zones blanches pour dessiner les alpages et les champs ou les points roses qui recensent les musées, les itinéraires de randonnée, ou les campings.
À l’inverse de ses cousins américains Google Maps ou Apple Plans, l’outil français n’intègre pas de fonction de navigation par GPS. Il offre toutefois la possibilité de générer des itinéraires pédestres. L’IGN promet aux utilisateurs «une application vraiment gratuite» qui lève «le voile sur les 90% du territoire (terres agricoles, forêts, plages…) invisibilisés par les applications des géants du numérique, (…) sans dépendre de représentations biaisées d’acteurs économiques comme les GAFAM.» Au contraire de ces derniers, l’IGN s’engage par ailleurs à ne collecter et à ne partager aucune donnée d’utilisateur.
L’application propose aussi des données thématiques avec une vingtaine de «couches» cartographiques. Immobilier, environnement et risques naturels, agricultures… L’IGN héberge un million de gigasoctets de données pour mettre à disposition des utilisateurs ces cartes thématiques. Un véritable trésor, qui lui permet notamment de proposer «Une liste de points d’intérêts», où il est possible de remonter le temps pour constater l’évolution du paysage, en ces lieux. De quoi «découvrir les transformations du paysage et de prendre conscience des enjeux environnementaux au travers de thématiques telles que : la reforestation, le recul du trait de côte, l’émergence des énergies nouvelles», explique l’IGN.
Avec cette application, l’IGN veut apporter «un regard complémentaire» à Googles Maps et Apple Plans «pour faire en sorte que nos concitoyens ne soient pas captifs d’outils qui ont des fins commerciales», détaille Sébastien Soriano, directeur de l’IGN, au micro de France Inter. L’institut veut lever «le voile sur les 90% du territoire (terres agricoles, forêts, plages…) invisibilisés par les applications des géants du numérique.»