À partir du 17 juin, il faudra débourser jusqu’à 35,30 euros pour visiter la tour Eiffel, soit une augmentation de 20% par rapport au prix initial. La décision est justifiée par la crise sanitaire et le plomb découvert lors du chantier de peinture. L’augmentation doit être validée d’ici samedi par les élus parisiens. Selon l’avenant à la délégation de service public, les prix de l’accès au sommet par ascenseur passeront ainsi de 29,40 à 35,30 euros pour les adultes, de 14,70 à 17,70 euros pour les 12-24 ans et de 7,40 à 8,90 euros pour les enfants de 4 à 11 ans, les personnes handicapées et leur accompagnant.

L’accès par escalier au 2e étage passera de 11,80 à 14,20 euros pour un adulte, de 5,90 à 7,10 euros pour un jeune et de 3 à 3,60 euros pour un enfant. Il restera gratuit pour les moins de 4 ans et les titulaires du revenu de solidarité active (RSA). Ces fortes hausses avaient été annoncées dès la grèvemenée en février dernier par les employés mécontents de la gestion du site, qui avait entraîné sa fermeture pendant six jours.

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Elles sont d’abord justifiées par l’impact de la crise sanitaire liée au Covid-19. «Sur la période 2020 à 2022, la Sete (société d’exploitation du monument) a ainsi accusé une perte d’exploitation d’environ 113 millions d’euros», écrit la mairie. À ces pertes de recettes se sont ajoutés des surcoûts de travaux de rénovation, principalement liés à l’actuelle campagne de peinture, compliquée par la découverte de traces de plomb. Une ardoise chiffrée par la mairie à 136 millions d’euros.

L’avenant vise à adapter le contrat de DSP, commencé en 2017, à ces nouveaux paramètres et aux travaux prévus à partir de 2025, qui «vont générer une diminution des zones à disposition de l’exploitation». Après une chute du nombre de visiteurs à 1,5 million en 2020, le symbole de Paris et de la France a retrouvé en 2023 une fréquentation comparable à 2019, proche des 6 millions de visiteurs.