Les actionnaires du groupe Carrefour ont largement entériné la rémunération du PDG Alexandre Bompard pour 2023 et 2024 vendredi en assemblée générale, avec un total de votes favorables bien supérieur à l’année précédente. Le schéma de rémunération du PDG du groupe pour l’année 2023 a été validé à plus de 70%. Celui pour 2024, à 93,49%. Lors de la précédente assemblée générale, les actionnaires n’avaient été que 60,69% à approuver la rémunération d’Alexandre Bompard en 2022, et 56,75% pour la rémunération 2023.
Pour 2023, il touchera, dans la continuité des années précédentes, au moins 4,5 millions d’euros pour 2023, à quoi s’ajouteront jusqu’à 5,3 millions d’euros en actions ultérieurement. La rémunération du dirigeant pour 2024, prévoit une part fixe inchangée (1,6 million d’euros) et une part variable, sous critères de performance, pouvant aller jusqu’à 190% de cette part fixe (3,04 millions d’euros). Un plan à long terme en actions est également prévu, à hauteur «55% de la rémunération globale maximum».
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Les actionnaires du distributeur ont validé l’ensemble des résolutions sur lesquelles ils devaient se prononcer, la plupart très largement. Ils ont notamment avalisé l’entrée au conseil d’administration de Marguerite Bérard, inspectrice des finances qui était depuis 2019 et jusqu’à la mi-mars à la tête des activités de détail en France de BNP Paribas, à 99,59%. Ils ont aussi validé l’arrivée comme administrateur d’Eduardo Rossi, en remplacement du milliardaire brésilien Abilio Diniz, décédé mi-février, à 97,01%. Eduardo Rossi est président de Peninsula, le holding de la famille d’Abilio Diniz qui est depuis mars premier actionnaire de Carrefour.
Philippe Houzé et Patricia Moulin Lemoine, représentants le deuxième actionnaire du distributeur qui est la famille propriétaire des Galeries Lafayette, ont notamment vu leurs mandats d’administrateurs renouvelés vendredi. L’assemblée générale a été perturbée par des chants, slogans, sifflets et invectives émanant d’une vingtaine de syndicalistes de la CGT. Les syndicats sont traditionnellement présents lors de cette réunion annuelle des actionnaires, et ils ont l’occasion d’y prendre la parole. Mais le discours du PDG n’avait pas été perturbé ainsi lors des précédentes années.