Réindustrialiser. Le gouvernement en a fait son credo. Une semaine après avoir annoncé des investissements étrangers records lors du sommet Choose France, Emmanuel Macron a annoncé la construction de dix nouvelles usines dans l’Hexagone. Si le président s’est réservé l’effet d’annonce dans l’hebdomadaire L’Express mercredi 22 mai, c’est Rolland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, qui a détaillé les différents projets au salon Vivatech ce jeudi 23 mai.
Sélectionnées dans le cadre de l’appel à projets « Première Usine », lancé par le gouvernement, les dix entreprises sont des start-up industrielles. L’objectif est affiché: «convertir l’excellence de la recherche et de l’entrepreneuriat français en réussites industrielles et productives», note le ministère de l’économie dans un communiqué. Ces dix projets pourraient créer 1000 emplois supplémentaires en France, selon les données avancées par les lauréats. Pour y arriver, le gouvernement vient de débloquer 42 millions d’euros d’aides pour soutenir les 121 millions d’euros d’investissement prévus par ces dix projets d’usine.
Parmi les projets, on retrouve plusieurs jeunes pousses de l’aérospatial comme la société Expliseat, qui a conçu et certifié le premier siège de transport en composite et qui compte installer sa production à Avrillé en Pays de la Loire. Le gouvernement a également sélectionné la future usine d’Ion-X, à Palaiseau, qui doit produire des moteurs pour petits satellites. Dans les Hauts-de-France, à Ponts-Sainte-Maxence, l’entreprise Pyromeral Systems va construire son usine de production «de pièces composites à matrices céramiques pour le secteur de la défense et de l’aéronautique civil et militaire», détaille le communiqué.
Le plan du gouvernement fait également la part belle à la décarbonation de l’industrie. La société My Vosges, qui utilise la technologie de la pyrolyse du bois pour produire du biocarbone, va s’établir à Chavelot dans le Grand Est. La start-up GravitHy installera sa future usine à Fos-sur-Mer (Paca) alors qu’Energy Observer Developments s’implantera à Antony. Enfin, l’État va co-financer le projet industriel de la société Toopi Organics qui recycle de l’urine humaine en engrais agricole ou encore le projet Cybertron de la société Vistory, qui fabrique des mini-usines de fabrication pour produire des pièces de rechange à la demande, ou encore celui Huddle Corp à Saint-Herblain et Deltalys basé à Saint-Fons.