Rien ne semble arrêter l’envolée des cours du cacao, qui battent de nouveaux records presque quotidiennement sur les marchés. Les prix sont propulsés par des récoltes catastrophiques, dues notamment à des pluies trop abondantes, en Côte d’Ivoire et au Ghana, les deux plus grands producteurs. Avec le déficit d’offre qui se profile, le prix du cacao a plus que doublé à New York comme à Londres depuis début 2023. Mardi, le contrat négocié à New York pour livraison en mars a atteint ponctuellement son plus haut niveau historique, à plus de 6000 dollars (5600 euros) la tonne, dépassant le sommet de 1977. La baisse de la production a été un catalyseur majeur de l’explosion des cours.
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Les agriculteurs d’Afrique de l’Ouest ont signalé le développement de maladies après des pluies trop abondantes, notamment celle dite «des cabosses noires». Le cacao a besoin d’une subtile alternance entre ensoleillement et précipitations pour s’épanouir. La Côte d’Ivoire est de loin le premier producteur de cacao au monde, suivie du Ghana. Ces deux pays ont fourni près de 60 % de la production mondiale pour la récolte de 2022-2023. La sécheresse associée à El Niño devrait encore exacerber la situation, ce qui pourrait entraîner une nouvelle baisse de la production de cacao. L’impact pour les cultivateurs s’annonce d’autant plus désastreux que la flambée des prix de la précieuse fève pourrait doucher la demande, pointent les experts. La flambée des prix pèse n effet sur les principaux fabricants de chocolat et se répercute déjà sur les consommateurs.