«L’acte de sabotage» qui perturbe la gare de l’Est depuis mardi n’a «aucun lien» avec le mouvement social contre la réforme des retraites : c’est ce qu’a affirmé, ce mercredi, le patron de la CGT. Au lendemain de l’incendie volontaire qui a touché des câbles de la SNCF, le secrétaire général du syndicat a dit attendre «les résultats de l’enquête». «Ce genre de raccourci est malsain», a-t-il ajouté, au micro de FranceInfo.

Dans le même temps, le délégué syndical SUD-rail Fabien Villedieu a condamné l’acte de sabotage, sur RMC, tout en rejetant l’hypothèse d’une action d’un membre de la SNCF : «C’est inimaginable qu’un collègue puisse faire ça. […] Ce n’est pas dans la tradition des cheminots de faire des actes de sabotages», s’est-il justifié, avant de préciser qu’«on fait grève pour faire des investissements dans le réseau ferroviaire».

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Dans la nuit de lundi à mardi, un incendie a détérioré 48 artères de câbles à un poste d’aiguillage situé à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne). L’incendie de ces câbles, indispensables pour les feux de signalisation sur les voies, a contraint la SNCF à arrêter la circulation des trains pour éviter tout accident. Le parquet de Meaux a ouvert une enquête pour dégradation volontaire et mise en danger de la vie d’autrui. Selon un cadre de la compagnie ferroviaire interrogé par l’AFP, les auteurs de ce «sabotage» connaissaient «forcément bien le réseau». Pour l’instant, «rien ne permet de préjuger de qui ou pour quelle raison il y a eu cet acte de sabotage, qui a beaucoup nui à nos clients», a déclaré Olivier Bancel, responsable exploitation et réseau à la SNCF.

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Des équipes ont été déployées cette nuit pour effectuer des réparations sur les câbles et les 600 circuits de sécurité endommagés : «Il faut les prendre un par un, les vérifier, les réparer. On ne fait aucune concession avec la sécurité», a insisté Olivier Bancel. Les travaux se poursuivent tout au long de la journée. De leur côté, les syndicats restent mobilisés contre la réforme : de nouvelles actions ont été annoncées avec une possible grève reconductible en février à la SNCF. La CGT et SUD-rail ont pour l’instant appelé à deux jours d’action les 7 et 8 février.