Après Moody’s, ce sera vendredi soir au tour de Fitch d’actualiser sa notation sur la dette française. L’agence de notation avait dégradé au printemps dernier la note de la dette souveraine hexagonale de AA à AA -, au motif que «l’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes de Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précé-dentes».
À défaut de présenter un programme d’économies musclé, le projet de loi de finances 2024, discuté en ce moment au Parlement, aura pu rassurer les analystes sur le fait que, malgré la pression de la rue, l’exécutif a maintenu le principe de sa réforme des retraites. Alors que, dans leur dernière publication, Standard
Après des années d’indifférence polie, les décisions des agences sont désormais attendues avec fébrilité. L’environnement financier a en effet profondément évolué sous l’impact du retour de l’inflation et de la hausse des taux d’intérêt. Le rendement des titres à dix ans français s’est ainsi stabilisé depuis le début du mois autour de 3,5 %, le niveau le plus élevé depuis la crise financière de 2008.
Ce sursaut, partagé par l’ensemble du marché obligataire souverain, menace de provoquer partout une explosion des charges de la dette, un défi particulièrement sensible pour la France, l’un des pays les plus endettés d’Europe, et qui prévoit de lever le montant record de 285 milliards d’euros en 2024.