C’est l’une des conséquences du réchauffement climatique. La surprime qui finance le régime des catastrophes naturelles des assureurs français sera augmentée à partir du 1er janvier 2025, afin de remettre à flot un système devenu déficitaire en raison de la multiplication des tempêtes, sécheresses et inondations. Décidée par Bercy, parue jeudi au Journal officiel, cette hausse concerne notamment les habitations et les assurances professionnelles, dont la surprime passera de 12 % à 20 %. Sur les contrats vol et incendie, elle augmentera de 6 % à 9 %.

Ce régime, qui coûte en moyenne environ 25 euros par an et par foyer, passera à 41 euros. Cela représentera une manne supplémentaire de 1,2 milliard d’euros par an pour les assureurs, pour qui cette augmentation « remettra à l’équilibre » le dispositif, déficitaire depuis 2015. Le réassureur public CCR (Caisse centrale de réassurance), chargé d’indemniser les victimes de catastrophes naturelles, voit ce déficit atteindre « au minimum 420 millions d’euros par an à l’horizon 2050 ».

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La hausse des primes était demandée par les professionnels depuis plusieurs mois. En accordant une augmentation de 20 % sur la majorité des contrats en 2025, Bercy s’aligne à peu près sur les recommandations de France Assureurs comme de la CCR. C’est « une bonne chose pour pérenniser le régime », s’est réjoui Antoine Quantin, directeur des réassurances et fonds publics à la CCR. Le régime « Cat Nat » reste une exception française qui protège les Français face au risque naturel.

Il n’empêche, cette hausse intervient dans un contexte d’inflation encore élevée. Pour Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du cabinet Facts