Nouveau problème de contrôle qualité sur les chaînes d’assemblage du Boeing 737 Max. Cette fois, il s’agit d’un écrou mal serré ou manquant dans le système de commande de gouverne de direction. Lors d’une opération de maintenance de routine, un technicien a découvert un boulon, dont l’écrou manquait sur un mécanisme de cet équipement, qui sert à contrôler la symétrique du vol en ligne droite ou en virage. De son côté, Boeing a lui-même découvert un écrou mal serré sur un 737 Max, pas encore livré, lors d’un contrôle.

L’information a été remontée à l’Agence américaine de la sécurité aérienne (FAA). Boeing a publié un message d’alerte invitant, «instamment» les compagnies clientes à «inspecter les barres d’accouplement qui contrôlent le mouvement de la gouverne de direction afin de détecter d’éventuelles pièces desserrées». La FAA a déclaré qu’elle allait surveiller de près les inspections et qu’elle prendrait des mesures complémentaires, en fonction de nouvelles découvertes de ce type.

De son côté, United Airlines a indiqué que ces inspections ne devraient pas avoir d’impact sur ses opérations de vol, lors de cette période de fêtes de fin d’année, pendant laquelle les familles américaines voyagent d’un bout à l’autre du pays pour se retrouver. Le temps d’intervention et donc d’immobilisation des avions est estimé à deux heures.

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La série noire continue donc pour Boeing. Il ne se passe pas un mois sans qu’un nouveau défaut ou problème de contrôle qualité ne soit détecté. Mi-décembre, les compagnies aériennes étaient invitées à vérifier l’état de plusieurs composants et parties de la nacelle, une pièce critique qui intègre l’inverseur de poussée et protège le moteur, et les remplacer si nécessaire. Plus de 6 600 appareils 737 NG doivent être inspectés d’ici à 2028. Mi-octobre, le constructeur a annoncé élargir ses inspections, lancées en août, après la découverte d’un nouveau défaut affectant le 737 Max-8, une des quatre versions du moyen-courrier américain. Quelque 75 % des 220 appareils en stock, à la fin du deuxième semestre, sont concernés. Des centaines de trous mal percés de façon automatique ont été découverts sur la cloison de pressurisation arrière, livrée par l’américain Spirit, un des leaders mondiaux des aérostructures.