Les prix à la pompe tutoient à nouveau des sommets, et s’approchent de la barre symbolique des deux euros le litre. D’après les données du ministère de la Transition énergétiques, vendredi dernier, le litre de gazole coûtait, en moyenne, 1,9162 euro. En hausse de trois centimes sur sept jours, ce produit est au plus haut niveau depuis fin août.
La tendance est plus marquée encore du côté de l’essence, où la facture du litre est au plus haut depuis fin juillet dernier. Le litre de SP95 coûtait ainsi, en moyenne, 1,9008 euro, contre 1,8748 euro pour celui de SP95-E10 et 1,9593 euro pour celui de SP98. Ces trois produits ont d’ailleurs vu leur prix augmenter de plus de trois centimes sur une semaine. La hausse est aussi notable pour le Superéthanol E85, dont les prix flambent depuis la fin 2022 et ont passé, début janvier, la barre des 1 euro le litre.
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Les prix à la pompe avaient bondi, en début d’année, avec la fin des ristournes octroyées jusqu’ici par TotalEnergies ainsi que par l’État. Ils sont désormais tirés par la montée des cours sur les marchés : ce lundi, en milieu d’après-midi, le baril de Brent s’affichait aux alentours de 88,5 dollars, alors qu’il valait environ 84 dollars une semaine plus tôt et moins de 80 dollars deux semaines plus tôt. De quoi gonfler la facture finale pour le consommateur, alors que la demande de pétrole se reprend, portée par l’assouplissement des règles encadrant le Covid-19 en Chine. «Le consensus des économistes interrogés par Bloomberg au 20 janvier est en baisse avec un prix médian du Brent en 2023 à 87,5 dollars le baril, mais certaines institutions (dont Goldman Sachs) prévoient une phase haussière des prix du brut autour de 110 dollars le baril», note l’IFPEN ce lundi.
Les dépenses en carburants ont pesé particulièrement lourd dans le budget des ménages en 2022, alors que les prix ont flambé une partie de l’année. De son côté, le gouvernement propose aux usagers dépendants de leur véhicule pour travailler d’obtenir une indemnité carburant. Accessible depuis le 16 janvier, celle-ci peut être demandée en ligne jusqu’au 28 février prochain. Les premiers versements sont attendus rapidement, d’ici fin janvier. D’après les calculs de l’exécutif, le montant proposé – cent euros par véhicule et par personne – «représente une remise de l’ordre de 10 centimes par litre» à la pompe, «sur la base des trajets moyens» des Français, soit 12.000 kilomètres sur une année.