La société japonaise d’équipements pour l’industrie des semi-conducteurs Kokusai Electric a fait mercredi son retour à la Bourse de Tokyo, la plus grande IPO sur ce marché depuis 2018. Cette ancienne filiale cotée du conglomérat nippon Hitachi avait été rachetée fin 2017 par le fonds américain KKR, qui l’avait ensuite scindée pour ne garder que son activité liée aux semi-conducteurs.
L’action a démarré au prix unitaire fixé à 1.840 yens et grimpait de 26% à la pause de mi-séance, ce qui valorisait la société à hauteur de 534,8 milliards de yens (3,4 milliards d’euros). Il s’agit de la plus grande introduction en Bourse à Tokyo depuis celle de la société de télécoms SoftBank Corp, filiale de SoftBank Group, en 2018. KKR devait lever 108 milliards de yens dans l’opération (675 millions d’euros environ), en ne cédant qu’une partie de ses parts.
Cette IPO intervient à une période où le Japon, comme les États-Unis et l’Europe, investit lourdement pour renforcer son tissu industriel dans les semi-conducteurs, afin de moins dépendre à l’avenir de la Chine dans ce domaine crucial. Le Japon, comme les États-Unis, a aussi mis en place cette année des restrictions à l’export vers la Chine de produits liés aux semi-conducteurs, ce qui pourrait freiner en partie la croissance future de Kokusai Electric. KKR avait tenté auparavant de revendre cette société à l’américain Applied Materials pour 3,5 milliards de dollars, mais cette transaction avait été abandonnée en 2021 en raison d’un refus des autorités réglementaires chinoises, sur fond de la guerre commerciale sino-américaine.