Alors que l’inflation s’est de nouveau renforcée en juillet, atteignant 6,1%, Bruno Le Maire s’est voulu rassurant. «L’inflation reste notre sujet de préoccupation numéro un. Mais nous anticipons une baisse» en 2023, a-t-il déclaré, ce vendredi, à la sortie du Conseil des ministres. Le ministre de l’Économie et des Finances a tout de même reconnu que «nous sommes dans un pic inflationniste maisl’inflation restera à un niveau élevé jusqu’à fin 2022».
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Bruno Le Maire s’est également réjoui du rebond de la croissance de ce deuxième trimestre. En effet, après un repli de 0,2% au premier trimestre, la France a renoué avec la croissance d’avril à juin, enregistrant un rebond plus dynamique qu’attendu de son PIB qui a progressé de 0,5%, selon des données publiées par l’Insee. «Le chiffre de croissance pour le deuxième trimestre est une victoire de l’économie française dans des temps difficiles», s’est félicité le patron de Bercy. «Cela veut dire que nous ferons les 2,5% de croissance en 2022 que le gouvernement avait annoncés. Ce résultat, cette victoire économique montre que nous ne devons pas céder au pessimisme ambiant», a-t-il jugé, dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, les difficultés sur le marché de l’énergie et les risques de récession aux États-Unis.
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Le gouvernement table ainsi sur «une croissance pour 2023 à 1,4%, pour 2024 à 1,6%, pour2025-2026 à 1,7% et pour 2027 à 1,8%. Ces chiffres sont crédibles, sérieux, ils sont partagés par la Commission Européenne. Ils sont validés par les résultats que nous venons d’obtenir au deuxième trimestre», a revendiqué Bruno Le Maire.
Le membre du gouvernement a par ailleurs pris la défense des entreprises françaises, dont nombre publient leurs résultats ces jours-ci. «Je suis fier des résultats de nos entreprises tricolores et surpris de voir à quel point on accable aujourd’hui de tous les maux des entreprises françaises qui affichent de bons résultats», a-t-il réagi. Le ministre, qui reste opposé à l’instauration d’une taxe sur les «superprofits» de certaines entreprises, en particulier dans le domaine énergétique, a appelé les acteurs privés à contribuer davantage à la défense du pouvoir d’achat des ménages. Si Engie et TotalEnergies ont d’ores et déjà annoncé des initiatives, d’autres secteurs peuvent prendre le relais, a plaidé Bruno Le Maire, citant le «secteur bancaire. Sur les frais bancaires, je pense que le secteur peut certainement faire davantage en la matière», a-t-il jugé.
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