Nouveau revers pour le secteur des Ehpad, qui sort à peine de la crise du Covid et du scandale Orpea. Le groupe d’Ehpad privé Medicharme fait l’objet de deux enquêtes administratives dont les conclusions sont attendues pour début 2024, a annoncé vendredi le ministère des Solidarités.
Le gouvernement a chargé cet été l’Inspection générale des finances (IGF) et celle des Affaires sociales (Igas) d’examiner la situation du groupe, qui gère 43 établissements en France et compte 1300 salariés. En cause, ses «pratiques commerciales et financières», ses «pratiques managériales» et le «temps de présence effectif des personnels» auprès des résidents, ainsi que ses «modalités de signalement» d’incidents, indique le ministère, confirmant des informations du Parisien.
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De son côté, Medicharme assure travailler «sereinement» avec les services de l’État et attendre les résultats de leurs travaux, «qui seront communiqués de manière transparente». Ces deux enquêtes interviennent à la suite du plan de contrôle national lancé en mars 2022 par l’État sur les 7500 Ehpad de France, après la publication du livre Les Fossoyeurs, trois mois auparavant.
Medicharme, dont l’ancien président et cofondateur, Patrick Boulard, a été révoqué en 2022, dit s’être mobilisé depuis «pour renforcer la qualité de prise en soin des résidents et éviter toute situation de maltraitance». Comme beaucoup d’Ehpad, le groupe fait face à une situation financière dégradée «en raison d’une augmentation des coûts et d’une faiblesse du taux d’occupation», mais assure ne pas être en cessation de paiements ni en liquidation judiciaire.