Plusieurs chutes spectaculaires ont accompagné le Tour de France féminin depuis le départ de l’épreuve, dimanche dernier à Paris. Ces incidents spectaculaires facilités par la nervosité dans le peloton et parfois de fortes rafales de vent ont été largement commentés sur les réseaux sociaux, certains internautes n’hésitant pas à se moquer ouvertement des concurrentes en pointant du doigt le niveau de certaines filles du peloton. Un comportement qui a agacé Marion Rousse, la directrice de l’épreuve, se confiant à France Info.

L’ancienne coureuse a affirmé préférer se focaliser sur les «95% de gens conquis» plutôt que sur les «5% qui restent, qui s’amusent sur les réseaux sociaux à dire que les filles ne savent pas rouler. C’est ridicule. On n’a presque rien à leur dire. On n’a pas à se justifier. Les chutes font partie du cyclisme, il y en aura toujours. On oublie trop vite le Tour masculin de l’année dernière, avec les nombreuses chutes en première semaine, comme à Pontivy».

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Certaines coureuses, elles-mêmes, ont fait part de leur incompréhension et leur colère, jugeant ces accusations non fondées. La Danoise Christine Majerus avait répondu à ces détracteurs en publiant des photos du Tour de France masculin et des nombreuses chutes ayant accompagné l’édition 2022, avec ce commentaire : «Pour les haineux. Dois-je continuer ?»

«Il y a, à mon avis, quelques équipes de trop, des équipes n’ayant pas le meilleur niveau international avec des jeunes qui frottent sans marge de manœuvre. Elles passent avec à peine la place pour le guidon, alors forcément ça touche partout. Certaines ont peut-être un manque d’attention aussi. Des femmes qui rentrent de plein fouet dans un peloton par terre comme lundi, ce n’est pas normal. Selon moi, 144 coureuses au départ, ça fait beaucoup. Mais les chutes arrivent toujours», a expliqué sur ce sujet la championne aux cinq titres mondiaux de la course en ligne (1985-1987, 1989, 1995), trois Tours de France (1987-1989) et un titre olympique (1996).

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