La France pourrait enregistrer une croissance «légèrement positive» au troisième trimestre dans le sillage d’un deuxième trimestre supérieur aux attentes, a anticipé mardi la Banque de France dans sa note mensuelle de conjoncture. «Avec les résultats que nous avons aujourd’hui et les anticipations fondées sur l’acquis de juillet, on peut tabler sur un taux de croissance légèrement positif» au troisième trimestre, a indiqué la Banque de France lors d’un point presse.
La note de conjoncture, fruit d’une enquête menée auprès de 8.500 entreprises et établissements entre fin juillet et début août, montre, selon l’institution, que «l’activité continue de résister» dans un environnement difficile. Les données dont dispose l’institution sont pour l’heure très parcellaires mais elles suggèrent une stabilité du produit intérieur brut (PIB) en juillet par rapport au mois précédent. Celle-ci s’explique par une légère baisse de l’activité dans l’industrie et la construction, contrebalancée par une progression dans les services marchands, détaille la Banque de France dans son compte-rendu mensuel.
«Les premiers signaux suggèrent que cette stabilisation se poursuivrait en août», poursuit-elle, tout en soulignant que cette prévision est incertaine puisque le mois ne fait que débuter, et en mettant en avant les contrastes selon les secteurs. L’ensemble des signaux économiques font dire à la Banque de France que la croissance pourrait être «légèrement positive» en variation trimestrielle au troisième trimestre.
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La croissance française avait retrouvé des couleurs sur l’ensemble du deuxième trimestre, progressant de 0,5% selon une première estimation publiée par l’Insee fin juillet, et qui reste à confirmer fin août. Celle-ci s’explique par une contribution nettement positive du commerce extérieur à la croissance. Le gouvernement anticipe sur l’année 2022 une croissance de 2,5%, un peu plus que l’Insee et le FMI qui tablent sur 2,3%.